Pour la phase de précampagne, l’Union Démocratique du Cameroun a opté de garder son calme.

Depuis la publication de la liste des neuf candidats autorisés par le Conseil constitutionnel à compétir pour l’élection présidentielle du 07 octobre 2018, la bataille entre les partis poli- tiques a été entamée. Bien avant le début de la campagne officielle prévue pour démarrer le 22 septembre, les uns et les autres se sont lancés dans des stratégies de communication précises visant à redorer leur image. Pendant que la gandoura est à la mode pour conquérir le « Grand Nord » pour certains, les réseaux sociaux sont utilisés par d’autres pour gagner la confiance des jeunes puisqu’étant les plus présents dans le monde virtuel. D’autres partis ont même lancé des recrutements des volontaires tandis que les autres utilisent les actions sur le terrain, pour faire grandir leur effectif et conquérir l’électorat des coins les reculés pour gagner le précieux siège d’Etoudi. Face à ces stratégies utilisées par certains partis politiques en direction du peuple camerounais, l’UDC reste calme, timide et silencieux.

Est-ce parce que le parti du Dr Adamou Ndam Njoya, a été présenté comme vic- time d’une injustice, après le refus le 07 août 2018 de passer à l’antenne de la télé- vision nationale ? Est-ce parce qu’il sait qu’il se confortera encore, au terme du scrutin présidentiel de sa 4ème place avec ses 83860 suffrages obtenus pour un pourcentage de 1,733% obtenue en 2011 ? Est- ce une stratégie mise en place par le parti pour revenir en force et marquer le but qu’il faut pour être à Etoudi ? Est-ce une méthode de campagne spécifique de l’UDC ? Attend-elle une fois la date officielle pour enfin se déployer et sortir son arme fatale qui fera la différence avec les autres ? Que d’interrogations qui laissent l’électorat perplexe en ce qui concerne le parti de Ndam Njoya.

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Tout compte fait, après avoir dénoncé un supposé « musèlement flagrant nocif pour la démocratie dans un contexte électoral », le parti qui est considéré comme éternel perdant à l’élection présidentielle a certaine- ment choisi de rester dans l’ombre pour développer une nouvelle stratégie qui montrera sa nouvelle face au lendemain du 07 octobre 2018.

Pour certains observateurs et autres acteurs de la société civile, cette pratique est considérée comme un manque de plan concret et de sérieux. « Un parti politique sérieux fait face aux électeurs et les présente un certain nombre de choses. Comment faire confiance à celui-là qui reste silencieux ? On ne peut que dire qu’il n’est pas prêt », déclare Benjamin Edjibi. À moins d’un mois du lancement officiel de la campagne présidentielle, les yeux et oreilles du grand public sont toujours orientés vers l’UDC.