Dans un entretien accordé à Jeune Afrique, le candidat du Social Democratic Front (SDF) a fait savoir qu’il s'inquiète du déroulement des élections dans les régions anglophones le 07 octobre prochain.
Excepté son programme, le candidat à la présidentielle n’a pas manqué de partager sa volonté de mettre fin au fédéralisme contrôlé par l’Etat central. « En tant que président de la République, ils (les leaders sécessionnistes, Ndlr) ne pourront pas être condamnés, parce qu’il n’y aura pas de prisonniers politiques dans les prisons camerounaises », a avancé Joshua Osih, alors qu’il répondait à la question concernant la situation de ces acteurs s’ils venaient à être condamnés.
Imperturbable sur sa réfutation à la création de centres de vote dans les régions anglophones, il répond : « Il s’agit d’une objection très forte sur le fait qu’ELECAM, en complicité avec le gouvernement, veut absolument créer des centres de vote dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. De manière concrète, ELECAM veut fermer les bureaux de vote et pousser les électeurs vers ces centres.
Cette mesure fait que certains électeurs devront parcourir plusieurs dizaines de kilomètres pour voter, ce qui est impossible car il n’y a pas de transports en commun, ni un transit fluide dans ces zones. Et ce sera encore pire le jour du vote, un jour où les déplacements entre deux villes sont proscrits. Il est très important de comprendre que c’est une façon de marginaliser ces électeurs. Et en tant que candidat, je ne peux pas accepter cela », précise-t-il.
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Compte tenu de la situation, pour aider les déplacés de cette crise à participer au vote, Joshua Osih a d’abord rappelé que c’est une mesure illégale car aucun article du Code électoral ne prévoit la création des villes sont proscrits. Il est très important de comprendre que c’est une façon de marginaliser ces électeurs.
Et en tant que candidat, je ne peux pas accepter cela », précise-t-il. Compte tenu de la situation, pour aider les déplacés de cette crise à participer au vote, Joshua Osih a d’abord rappelé que c’est une mesure illégale car aucun article du Code électoral ne prévoit la création des -dits centres de vote. En revanche, il ajoute qu’il existe des dispositions légales qui permettent aux personnes qui se sont déplacées pour des cas de force majeure de prendre part au scrutin.
« Cela concerne notamment les fonctionnaires et les militaires qui ont été affectés loin de leurs domiciles dans le cadre de leurs fonctions et qui n’ont pas pu changer leurs lieux de vote auprès d’ELECAM. Dans ce cas, l’électeur peut se présenter au chef d’antenne régional d’ELECAM, pour se voir affecter à un bureau de vote. Nous avons donc tout simplement demandé au directeur général des élections d’étendre cette disposition légale aux personnes déplacées », a-t-il ajouté.
Plaidant pour plus de fédéralisme rétorque, « il faut en finir avec l’hypercentralisation actuelle de l’État, et faire en sorte que le pouvoir revienne au peuple. Ce n’est qu’ainsi qu’on pourra commencer véritablement le développement de notre pays. Cela passe absolument par le fédéralisme, car la décentralisation telle que nous l’avons aujourd’hui est un fédéralisme contrôlé par l’État central. Or, le fédéralisme que j’appelle de mes vœux, lui, sera contrôlé par les populations », explique-t-il.