Après le combat avec le clan Motazé et le clan laurent Esso, le tout puissant Ferdinand Ngoh Ngoh doit se battre pour conserver son tant convoité poste de Secrétaire général de la présidence de la République.

Selon Boris Bertolt, une bataille féroce, mais non moins violente se déroule actuellement entre Ferdinand Ngoh Ngoh et Joseph Beti Assomo, au nez et la barbe des Camerounais.

Le journaliste égrène une liste de bras de fers entre le SGPR et le ministre délégué à la présidence, chargé de la défense du Cameroun.


"Beti Assomo est pressenti depuis plusieurs semaines dans le sérail comme potentiel remplaçant de Ferdinand Ngoh Ngoh au poste de secrétaire général de la présidence de la République. Une nomination qui interviendrait à un moment capital, notamment à deux ans de l’élection présidentielle de 2025 et qui confère à celui qui occupera cette position un rôle stratégique dans la bataille de succession...L’homme à la punk le sait et a décidé de torpiller le ministre de la Défense. Tout d’abord, Ferdinand Ngoh Ngoh s’est opposé à la prolongation de l’âge de départ à la retraite de plusieurs officiers supérieurs suggérés par le ministre de la Défense, Beti Assomo. En plus de cela, il a bloqué le déblocage de certains fonds destinés aux équipements de certaines unités de l’armée régulière. Suggérant que tout soit concentré sur le BIR".


"Il y a plus grave. Lorsque le ministre de la Défense découvre que le Secrétariat d’Etat à la Défense (SED) de Galax Etoga conduit des enquêtes parallèles à l’affaires Martinez Zogo, Beti Assomo ne comprend rien et estime que cela constitue une perte de temps. Il va instruire Galax Etoga de tout arrêter. D’autant plus que le ministre de la Défense fait savoir que non seulement le Contrôle Supérieur de l’Etat enquête déjà sur l’usage des lignes 94 et 65, mais aussi que l’institution spécialisée dans les enquêtes économiques avec des enquêteurs aguerris est la police qui dispose d’une sous-direction des enquêtes économiques. Mais Galax Etoga refuse de s’exécuter. Galax Etoga va se référer à Ferdinand Ngoh Ngoh qui lui demande de poursuivre ses enquêtes. Rien de surprenant dans cette démarche du SED. Au ministère de la Défense, c’est un secret de polichinelle, Etoga n’a que du mépris pour Beti Assomo dont il a reçu l’assurance de son parrain Ngoh Ngoh de remplacer dans le prochain gouvernement".


"Mais, dans le fond, Ferdinand Ngoh Ngoh a raison de s’inquiéter. Car Beti Assomo est réputé faire partie des hauts fonctionnaires qui bénéficient de la confiance de Paul Biya. Son parcours depuis la préfectorale jusqu’au ministère de La Défense fait de lui un personnage redoutable surtout qu’il n’appartient à aucun camp et n’a jamais affiché d’ambitions. Par contre Paul Biya le porte en cœur. L’anecdote raconte que l’lorsqu’il est préfet du Dja et Lobo, Paul Biya a l’habitude de se rendre à Mvomeka clandestinement sans en informer l’autorité administrative. Beti Assomo va faire une note au gouverneur pour lui demander d’informer le cabinet civil qu’il est de ses prérogatives qu’il soit tenu au courant de la présence du chef de l’Etat dans son unité de compétence territoriale. Il en va de la sécurité des populations et du président de la République lui-même. Suite à cet épisode, Beti Assomo sera convoqué par Paul Biya qui lui adressera ses félicitations. Depuis lors, l’actuel ministre de la Défense n’a fait que gravir les échelons. Mais l’homme à la punk a décidé d’y mettre un terme".