« Libéré grâce à l'intervention du PCMT, la diplomatie Tchadienne et la mobilisation des réseaux sociaux, notre compatriote Sakine retrouve enfin son pays ce 11 août 2022, date historique d'accession du Tchad à la souveraineté internationale. Merci 1 tous !. Venez nombreux », c’est à travers ce message qu’un conseiller spécial du président de la transition tchadienne a invité les populations à venir accueillir le plus vieux prisonnier tchadien en territoire camerounaise.
En effet, il y a quelques jours, sur ses réseaux sociaux, le ministre des Affaires étrangères, Chérif Mahamat Zène annonce la libération de Sakine Zakaria, détenu au Cameroun depuis 35 ans. Le ministre indique que le consul du Tchad à Garoua est allé le chercher pour l’accompagner à N’Djamena. Sakine Zakaria, éleveur, a été arrêté au Cameroun parce qu’accusé d’être un coupeur de route.
Les faits
Les faits remontent en décembre 1987, lorsque Sakine Zakaria Adjidei âgé d’à peine 20 ans et 4 de ses concitoyens, partis vendre leurs bœufs à Angaoui, une bourgade au Cameroun étaient arrêtés au retour du marché de bétail d’après leurs proches par les forces de l’ordre camerounaises qui les accuseraient de « coupeurs de route », renseigne lepaystchad.com
Ils seraient « dépouillés de toutes les recettes avant d’être mis en prison » en dépit, rapporte l’entourage de Sakine Zakaria Adjidei, « témoignages de ceux à qui ils venaient de leur vendre le bétail », précise le confrère tchadien.
Aujourd’hui, seul Sakine Zakaria Adjidei est dans les geôles, car certains de ses compagnons de fortune sont décédés en prison alors que se sont évadés. « Adef Bordjo et Yacoub Ali qui faisaient partie des détenus, se seraient évadés, tandis que Kabal Delil et Souleymane Beine seraient morts en détention. Sakine Zakaria Adjidei serait actuellement le seul à rester en détention, sera déporté tour à tour dans les prisons de Maïganga, Ngaoundéré, Tcholéré et détenu aujourd’hui, à Yok0 », précise jean Bosco-Manga.
D’après son entourage, sieur SakineZakaria Adjidei serait depuis toutes ses années de détention un fonds de commerce pour certains responsables pénitentiaires camerounais ainsi que des représentants diplomatiques tchadiens au Cameroun. « On suggérait souvent aux parents de collecter les fonds sous prétexte de le faire libérer mais cela n’a jamais abouti, jusqu’aujourd’hui. Le frère n’aurait aucun dossier judiciaire et serait détenu sans un cadre légal et de manière arbitraire dans les geôles depuis tout ce temps », en dépit, dénonce jean Bosco-Manga, de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des peuples.
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