• C’est une révélation de François Soudan de Jeune Afrique
• Il s’agit d’une hypothèse
• D’autres options sont également plausibles
C’est un secret de Polichinelle. La guerre de succession est lancée au Palais d’Etoudi pour le positionnement dans l’après Paul Biya. Jeune Afrique a consacré une série d’article sur la guerre des clans qui se mène actuellement. Manifestement, tout cela affaiblit considérablement Paul Biya. C’est du moins, ce qui ressort de l’analyse de François Soudan, directeur de la rédaction de Jeune Afrique, reçu ce dimanche sur rfi.
Dans son intervention sur Rfi, François Soudan révèle que le ministre Ousmane Mey, considéré comme le fils adoptif de Paul Biya sera le dauphin surprise au milieu de Motaze, Ayolo et NGO NGO. Ce scénario pourrait prendre de court beaucoup de clan dans le sérail.
Qui est Ousmane Mey ?
Fils de l'ancien gouverneur Abba Ousmane Mey et élevé dans une famille de classe moyenne, Alamine Ousmane Mey étudie l'électronique en Allemagne à l'Université technique de Rhénanie-Westphalie à Aix-la-Chapelle, en Belgique et en Turquie. En 1993, il entre à la banque CCEI (qui deviendra Afriland First Bank), et en est promu directeur général en 2003. En 2004, il pilote le lancement de I-CARD, le premier porte-monnaie électronique dans la sous-région d'Afrique centrale .
Les 26 et 27 avril 2010, accompagné de deux autres hommes d'affaires camerounais, il accompagne Paul Biya, président de la République à un sommet sur la création d'entreprise à Washington.
Le 9 décembre 2011, il est nommé ministre des Finances du Cameroun. Sous son mandat, le pipeline Lom Pangar est achevé et le Cameroun passe le cap des 5 % de croissance dans un contexte financier international moribond. Il mène des réformes de simplification des procédures et de modernisation des administrations. Sous son impulsion, le premier site internet du ministère des finances camerounais est lancé.
En décembre 2012, il met un point d'honneur à défendre et réguler le secteur de la microfinance qu'il identifie comme un excellent vecteur de croissance du pays. En février 2014, il fait fermer 84 établissements de microfinance illégaux au Cameroun, et rappelle à l'ordre les autres l'année suivante pour faire respecter scrupuleusement les règles en vigueur.
La succession
Bien sûr, la Constitution camerounaise est claire. En cas de décès du chef de l’État par exemple, il reviendrait au président du Conseil constitutionnel (en l’occurrence à Clément Atangana) de publier une déclaration de vacance en procédure d’urgence et de l’insérer au journal officiel, en français et en anglais. Mais pour cela, il devrait lui-même avoir au préalable réuni les deux tiers des membres dudit Conseil, à la demande du président de l’Assemblée nationale (en l’occurrence, Cavaye Yeguie Djibril). Charge ensuite au président du Sénat d’organiser des élections dans un délai maximal de 120 jours.