Des secrets familiaux 'sordides' lient Biya à la famille Motaze à part le lien de mariage avec Jeanne Irène Biya et qui font profiter jusqu'alors les proches de l'ex première dame, notamment l'actuel ministre des Finances qui bénéficie des bonnes graces de Paul Biya.
Fils spirituel du chef de l’État, le ministre camerounais des Finances serait l’un des mieux placés dans la course à la magistrature suprême si le président devait passer la main, avait en début d'année indiqué Jeune Afrique.
Il y a quelques jours, Paul Biya semble avoir entamé des manœuvres politiques concernant les prochaines échéances électorales et, concernant la nationalisation d'Eneo, Paul Biya a replacé son argentier sur le dossier de la nationalisation d'Eneo.
Le 05 septembre, le président Paul Biya a instruit la mise sur pied d’un comité interministériel ad hoc chargé de conduire le processus de rachat des 51% des parts de Eneo que détient le fonds britannique Actis qui n’a cessé de manifester son envie de départ.
A en croire Ben Batana, journaliste camerounais, le fait curieux dans le casting présidentiel est le positionnement du ministre des Finances qui présidera ce comité. En replaçant Louis Paul Motaze au centre du jeu, Paul Biya renouvelle sa confiance et s’inscrit dans une certaine continuité.
Mais quelles liens y a t-il entre Louis Paul Motaze et Paul Biya ?
A en croire les révélations de Rémy Ngono, une nièce de Irène, une soeur de Paul Motaze qui s'appelle Ines, une élève à l'époque à Sangmelima qui est passée pour une visite au couple présidentiel. Mais la jeune fille en question finira par tomber enceinte de Paul Biya. Une nouvelle qui a mise toute la famille sous tensions et la jeune fille sous pression. Lassée de toutes les critiques et les accusations, elle va finir par boire des médicaments. Elle va décéder suite à celà dans son sommeil, dans le secret familial total. C'est ainsi que la jeune fille abrège sa vie sur le lit de Paul Biya. Ce qui expliquerait la dette que Paul Biya continue de payer à la famille Motaze en leur réservant des postes stratégiques. Il faut rappeler que Irene Biya est la tante de Louis Paul Motaze que Hubert Ateba dans sa récente vidéo accuse de venger la mort de sa tante, l'ex première dame décédée le 29 juillet 1992, au palais de l'Unité, à Yaoundé des suites d'une courte maladie et de son oncle Roger qui serait tué aussi par les proches du président.
Au moment de cette triste nouvelle, Paul Motazé vit déjà sous la tutelle du couple présidentiel d'alors et bénéficiait de la bonne position de sa tante.
Joel Didier Engo, président du comité de liberation des prisonniers politiques dresse le profil de Paul Motaze que les camerounais ignorent du personnage.
« Depuis plus de deux décennies, le clan familial au pouvoir au Cameroun agite ce monsieur [Louis Paul Motaze] en le brandissant comme un réformateur et travailleur hors pair, face à des Camerounais volontairement abrutis qui gobent cette propagande sans broncher, sans jamais se demander comment quelque qui a eu son entrée à l’Enam par la liste concoctée au palais de l’unité par sa défunte tante Jeanne Irène Biya, en est sorti prétendument parmi les majors par le même mode d’intervention présidentielle, a été par la suite incapable de tenir son poste de cadre à la Camship, puis fut transférée aussitôt à la Camair sur intervention de la même tante auprès de l’ancien Dg de la CNPS, Pierre Désiré Engo alors administrateur de cette compagnie aérienne, qui va l’imposer par la suite au DG cette compagnie Youssouffa Daouda comme directeur commercial sans avoir jamais convaincu de sa compétence.
Comble de l’ironie, c’est le même Motaze que le clan familial imposera à Engo pour lui succéder à la tête de la CNPS lorsqu’il se sera assuré que celui-ci aura pu renflouer l’entreprise à travers l’accord de désendettement de la dette de l’État auprès de la CNPS (251 milliards) sous les auspices du FMI et de la Banque mondiale. Il n’empêche, Motaze sera présenté aux idiots utiles camerounais comme le « sauveur de la CNPS » malgré son enrichissement ostentatoire; puis bombardé comme « ministre du ciel et de la terre » en charge des projets dits structurants où les rétro-commissions sont devenues sa spécialité.
Mais les mêmes acteurs recommencent avec la même escroquerie morale depuis son arrivée au ministère des finances après précisément que le FMI vient de conclure des accords de refinancement de l’économie camerounaise et ils nous le présentent dans toutes les unes de presse comme « l’Homme du mois », le grand travailleur, le possible successeur de son vieillard d’oncle Paul Biya…Bref il n’y a pas plus bête qu’un peuple qui opte de manière délibérée de se laisser en plein 21 éme siècle abrutir par des jouisseurs impénitents du pouvoir. Pauvre Cameroun!
…je connais tout ce petit monde depuis ma tendre enfance alors que mon père était au gouvernement avec Biya et que nos deux familles se fréquentaient, lui habitant avec eux à la résidence du premier ministre et nous logions à côté du centre Pasteur, puis lorsqu’ils ont tous déménagé au Palais de l’unité après la transition politique…J’étais déjà en âge de comprendre et savoir bien des choses pour qu’on vienne me la faire maintenant…Ça suffit! S’ils veulent confisquer le pouvoir en famille, qu’ils aient au moins la décence de dire qui ils sont aux Camerounais… »