Une semaine après l'attaque terroriste meurtrière ayant coûté la vie à 12 militaires camerounais à Wulgo, près de la frontière nigériane, le ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, a entamé ce mercredi une visite de travail dans la région de l'Extrême-Nord. Cette mission, ordonnée par le président Paul Biya, vise à réconforter les troupes engagées dans la lutte contre le terrorisme et à réaffirmer la détermination de l'État à protéger l'intégrité territoriale.


Accompagné d'une délégation militaire, le ministre s'est rendu à Maroua et à Mora, deux localités stratégiques souvent ciblées par les incursions de Boko Haram. Selon le communiqué officiel publié par le ministère de la Défense, cette visite a pour objectif de "transmettre les encouragements du Chef de l'État aux soldats sur le terrain" et d'évaluer les opérations en cours pour sécuriser la zone.


Le déplacement intervient dans un climat tendu, après l'attaque du 26 mars dernier à Wulgo, où 12 militaires camerounais ont perdu la vie lors d'une embuscade attribuée aux insurgés de Boko Haram. Cet événement a rappelé la persistance des menaces terroristes malgré les efforts déployés par les forces camerounaises et la Force multinationale mixte (MNJTF).


Au cours de sa visite, le ministre a insisté sur la nécessité de "maintenir une vigilance accrue" et de "coordonner les actions avec les pays voisins". Des discussions ont également porté sur l'amélioration des conditions de vie des soldats en poste dans cette région particulièrement exposée.

Les populations locales, souvent prises entre les attaques terroristes et les opérations militaires, espèrent un renforcement concret de la sécurité. "Nous saluons cette visite, mais nous voulons voir des actions encore plus fermes pour protéger nos villages", a confié un habitant de Mora sous couvert d'anonymat.

Cette tournée s'inscrit dans la continuité des efforts du gouvernement pour rassurer tant les militaires que les civils, alors que la région reste un point névralgique dans la lutte contre l'extrémisme violent.