Le septennat qui commence à l’issue du scrutin présidentiel du 7 octobre 2018 devra mettre la préservation de l’intégrité territoriale et la consolidation de l’unité et de l’intégration du Cameroun au centre de ses priorités.
Le Cameroun a mal à son unité. Le mal est profond, la récente attaque du convoi du ministre de la Défense est un acte de défiance qui renseigne sur la détermination des sécessionnistes à obtenir la partition du Cameroun. Un projet qui choque tant sa mise en exécution aurait des conséquences dramatiques pour le Cameroun. Les camerounais dans leur grande majorité en sont conscients et en cette année électorale, pourraient évaluer chaque candidat suivant sa capacité à préserver de l’unité du Cameroun.
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L’intégrité territoriale et l’unité du pays sont en effet les enjeux les plus marquants du prochain septennat car elles sont gage de paix. Comme le rappelle constamment le Président Paul Biya, il n’y a pas de développement sans la paix, d’ailleurs la paix c’est l’autre nom du développement. La crise sécuritaire qui prévaut dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest a paralysé les activités économiques, avec de nombreuses personnes déplacées et réfugiées qui ont perdu tout repère et envisagent l’avenir avec plusieurs incertitudes.
Pour les personnes qui choisissent de rester, les villes mortes ainsi que les mots d’ordre de boycott des entreprises participent à augmenter leur vulnérabilité. Par ailleurs la destruction des édifices publics, des marchés, des agences de voyage laisse prévoir une période de reconstruction qui va couter d’importantes ressources au Cameroun.
La guerre coute chère. Les pertes qu’elle engendre sur le plan social notamment dans le cadre de cette crise sont importantes. Le chantier de l’intégration nationale lancé dès la naissance du Cameroun unifié en 1961 affiche fière allure. Grace à des dispositions constitutionnelles et les pratiques courantes des populations, le brassage des peuples, des cultures, des us et coutumes a produit une identité camerounaise qui va au-delà des clivages anglophones-francophones ; Bamileke-Beti, etc.
Les expériences professionnelles, académiques, ludiques ont favorisé de nombreuses rencontres. Le Cameroun est riche de ces rencontres multiculturelles. De part et d’autre de la rive du fleuve Mungo, de nombreuses communautés partagent des liens étroits qui aujourd’hui sont mis à rude épreuve par la guerre sécessionniste. Les familles sont déstructurées, de nombreux jeunes fonctionnaires ont délaissé leurs parents dans les régions en crise après avoir reçu de graves menaces de ces sécessionnistes.
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Une tension sociale qui, avec la précarité économique compromettent dangereusement l’avenir du Cameroun. Ainsi, le septennat qui commence à l’issue de la présidentielle du 7 octobre 2018 doit pouvoir apporter la stabilité, l’unité, des éléments essentiels à l’atteinte de l’émergence.
En déclarant sa candidature pour cette élection, le président sortant Paul Biya, a affirmé que la quête de la stabilité, la paix et la prospérité demeurent ses priorités. Un engagement clair qui pourrait faire la différence face à des candidats peu préoccupés par le défi de l’unité du Cameroun.