Crédité d’une longue expérience tout à la fois juridique et politique, le ministre d’Etat, ministre de la Justice Garde des Sceaux, Laurent Esso, est un fin connaisseur de 1a vie politique du Cameroun.
C’est un secret de polichinelle de dire que le rôle du ministre d’Etat, ministre de la Justice Laurent Esso, est primordial dans la structure du pouvoir de Yaoundé. Il est un maillon essentiel dans les processus des grandes décisions.
Sa neutralité et son impartialité aident le chef de l’Etat à avoir un regard objectif sur l’ensemble des actions à mener dans son ambition de faire du Cameroun un pays émergent à l’horizon 2035. La discrétion de Laurent Esso et son sens de l’Etat sont des atouts indéniables pour cet homme au parcours éloquent.
Comme le chef de l’État, le Grade des Sceaux est peu mondain. Son nom n’a jamais été associé aux noceurs du gouvernement. Réputé honnête et sérieux, il fait partie du cercle restreint des hommes auxquels le président Paul Biya fait confiance.
Depuis que ce dernier lui a retiré sa charge de magistrat pour le nommer chancelier de l’Université de Yaoundé, le très prudent et très discret Laurent Esso n’a jamais connu de disgrâce. Après avoir été nommé secrétaire général adjoint de 1a présidence, en 1988, puis directeur du cabinet civil en 1989, il occupera, à partir de 1996, les ministères de la Justice, de la Santé, de la Défense et des Affaires étrangères.
En septembre 2006, il devient Secrétaire général de la présidence de la République où il officiera jusqu’à ce qu’il soit à nouveau nommé à 1a Justice, en décembre 2011. Autant dire que ce Sawa né à Douala, en connaît des secrets! Mais il sait se taire. Et, en bon commis de l’État, il n’agjt jamais sans l’aval du chef.
Sur le modèle de Biya, toujours, Esso entretient une distance vis-à-vis du monde de l’argent. On ne lui connaît pas d’amis, et même les organes de presse qui servent généralement d’agents publicitaires à des hautes personnalités, restent peu diserts sur lui.
Et du coup, une certaine presse et quelques cyber-activistes en mal de sensations, essaient régulièrement de troubler sa quiétude. On l’accuse par exemple, à tort, d’être celui qui contrôle l’opération Épervier. Et qu’il essaye d’éliminer ou d’affaiblir ses rivaux potentiels ou avérés dans la course à la succession de Paul Biya.