L’élite politico-administrative avait vu d’un mauvais œil l’avènement du multipartisme à l’aube des années 1990. Les revendications qui ont précédé le retour au multipartisme au Cameroun avaient, en toile de fond, un objectif précis, le départ du président Biya du pouvoir.

Les forces vives du Mfoundi ont tenté de s’y opposer en organisant à Yaoundé, une marche contre le multipartisme jugé précipité. Le vent d’Est qui souffle sur le pays aura raison de leur volonté.

La vague de violence et de désobéissance civile qui envahit les principales villes du Cameroun épargne la ville de Yaoundé, valant au président cette petite phrase : « tant que Yaoundé respire, le Cameroun vit ».

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Les organisateurs des émeutes dites de la faim en février 2008 a essayé de démentir cette affirmation en mettant plusieurs secteurs de la ville de Yaoundé à sac. Alimentations, boulangerie, kiosques de jeux de hasard, bars et restaurant étaient pris à partie par des pilleurs. Ce « revers » de la démocratie a provoqué la colère des populations du Mfoundi. La déclaration qu’ils publient au terme d’une réunion de crise a suscité de vives réactions au sein de l’opinion. Mais il y a une constante : la violence des propos publiés visent la protection de la ville de Yaoundé siège des institutions de la République et de celui qui les incarne.

Halte donc aux manœuvres de l’ombre ! Le désordre ne passera point par le Mfoundi, d’où qu’il vienne. Nous lui barrerons la voie sans hésitation, et par tous les moyens, ainsi que l’ont su faire nos pères, en des circonstances identiques. Qu`il soit donc entendu que désormais, nous répondrons aux coups par coups. A partir de maintenant, œil pour œil, dent pour dent ; « Président Paul Biya, le Mfoundi vous soutient d’une manière indéfectible et n’a qu’une seule parole.»