L’ambassadeur du Japon Kunio Okamura, arrivé en fin de séjour au Cameroun, a fait ses adieux le 1er octobre 2018 au président de la République.
L’ambassadeur qui s’en va, comme le pays qui l’a envoyé en mission dans notre pays, est un ami du Cameroun. Les fruits de la coopération japonaise sont palpables dans notre pays. Les plus en vue sont les écoles baptisées « Ecoles japonaises », dont la solidité, la beauté arrache l’admiration et fait la fierté des élèves et des parents. Les campus scolaires ayant bénéficié de dons japonais offrent des commodités qui facilitent la vie et l’hygiène au sein de ces écoles. Des latrines, des lave-mains sont disponibles.
Le Japon intervient aussi dans le secteur de l’agriculture, notamment avec un soutien actif apporté pour encourager la culture du riz, notamment celle du Nérica et le transfert de technologie dans le domaine de la riziculture dans le but d’augmenter l’autosuffisance en riz et de créer les bases dans la culture du riz pour sa diffusion jusque dans les pays voisins. Le diplomate nippon a réitéré cette bonne coopération avec le Cameroun au sortir de son audience avec le chef de l’Etat en relevant notamment l’excellence des relations entre Yaoundé et Tokyo.
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Une coopération appelée à se renforcer grâce à l’action conjuguée des gouvernements des deux pays. La coopération entre le Cameroun et le Japon couvre les domaines de l’éducation, de la science, de la santé et des infrastructures. Dans le domaine des infrastructures, on peut citer, entre autres projets soutenus par le partenaire japonais à travers l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA), l’accord de prêt d'APD avec le gouvernement de la République du Cameroun, à Yaoundé, pour soutenir le projet de développement du corridor internationalYaoundé-Brazzaville (section Mintom-Lélé).
La section, longue de 67 kilomètres de route non revêtue entre Mintom et Lélé, au Sud du Cameroun, une section d'un corridor international stratégique d'Afrique centrale reliant Yaoundé et Brazzaville, les capitales du Cameroun et de la République du Congo, en passant par le Gabon jusqu'à la Guinée Equatoriale. L'objectif de ce projet est d'assurer une voie de transport efficace entre le Cameroun et la République du Congo, dans le but de promouvoir la réduction de la pauvreté et le développement économique dans la région. Il cible ainsi l'intégration de l'économie sous régionale d'Afrique centrale. Dans le cadre de l’assistance au processus électoral camerounais, on se rappelle que le Japon a été parmi les premiers pays à offrir des urnes transparentes au Cameroun au cours de l’élection présidentielle de 2004.
En plus des urnes offertes, le Japon a formé des observateurs notamment ceux de l'ONG Conscience Africaine et affecté une dotation financière à l'Observatoire National des Elections (ONEL) pourle suivi du déroulement desdites opérations. Pour le partenaire japonais, cet appui devait aiderle Cameroun à minorerles inévitables contestations postélectorales. Des contestations qui ont déjà conduit des conflits armés dans d’autres pays africains. L’apport de l’ami nippon visait à éviter ces mauvaises surprises au Cameroun.