10 ans après avoir fait la une du magazine Forbes Afrique, Samuel Eto’o est de retour avec un entretien exclusif réalisé par le journaliste Antoine Leroy, Samuel Eto’o étale son programme pour le développement du football camerounais. L’autonomie financière des clubs et des joueurs locaux était d’ailleurs son cheval de bataille lors de la campagne pour la présidence de la Fecafoot. Eto’o tient toujours à son projet et explique comment il compte renflouer les caisses des clubs.
« Je travaille à un modèle économique qui relancerait l’attractivité des championnats, valorisant par conséquent les clubs et monétisant ainsi mieux les joueurs. Comment ? Par le marketing, la digitalisation, le relèvement du traitement salarial des joueurs et par conséquent du niveau du jeu, la monétisation des droits télévisés… Plusieurs pistes sont à l’étude. Et en dépit des difficultés, nous sommes, six mois après notre arrivée à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot)- sur le bon chemin, avec des résultats tangibles. », explique-t-il.
Samuel Eto’o a également saisi l’occasion pour commenter la politique de Paul Biya. Le président de la Fecafoot qui entretient une relation amicale avec le chef de l’Etat loue les réalisations de ce dernier. Pour Eto’o, Paul Biya a énormément participé au développement du sport au Cameroun.
« Le continent, et mon pays en particulier, ont néanmoins réalisé des investissements conséquents en stades. Dans mon pays, le gouvernement du président Biya a apporté un soutien admirable au développement du football, qui est un vecteur de stabilité et un trait d’union social.Ce soutien est toutefois insuffisant », a-t-il déclaré.
Samuel Eto’o indique également faire du développement du football des jeunes, sa priorité. Il fait d’ailleurs un clin d’œil au président de la Confédération africaine de football, Dr Motsepe avec qui les relations ne sont pas toujours confraternelles.
« Le président de la CAF, le docteur Motsepe a fait du football à destination des jeunes son cheval de bataille. J’ai quarante ans et le développement de ce football jeune est ma priorité. J’ai moi-même bénéficié de l’existence de ces écoles pour devenir Samuel Eto’o. J’ai à titre personnel investi dans le football jeune et continue de le faire. Nous devons aller plus loin que ce qui se fait aujourd’hui. Réformer les championnats de vacances et de quartiers, travailler avec les acteurs et investisseurs potentiels et actuels pour restructurer les écoles de football. Ces écoles font du bon travail mais une marge de progression demeure. De fait, dans notre programme pour la Fecafoot, ce sont toutes ces pistes d’avenir que nous avons évoquées en détail », explique-t-il.