Un nouveau scandale éclate au Cameroun alors que Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République, est accusé de favoritisme dans l'attribution d'un contrat de construction de route. La controverse tourne autour d'une entreprise, Mota Engil, dirigée par un proche de Serge Asso, fils du général Asso Émane.
Le marché en question concerne la construction d'une portion de la route « Ngaoundéré - Garoua », longue de 242 kilomètres, pour un coût astronomique de 287,2 milliards FCFA. Ce qui soulève des questions sur la transparence du processus, étant donné que ni le Premier ministre, Dion Ngute, ni le ministre des Marchés publics, Ibrahim Talba Mala, n'auraient été consultés.
Le point le plus choquant de cette affaire est le coût exorbitant de la construction, équivalent à 1 milliard FCFA par kilomètre. Cette tarification suscite des interrogations sur la justification d'une telle dépense publique, d'autant plus que Mota Engil est déjà impliquée dans le scandale de la CAN 2019.
En effet, Ferdinand Ngoh Ngoh avait attribué à Mota Engil, sans appel d'offres, le marché de construction du stade Roumde Adja à Garoua et deux stades d'entraînement pour un montant de 46 milliards 880 422 625 FCFA. Les retards dans l'exécution de ces travaux lors du report de la CAN 2019 ont soulevé des inquiétudes quant à la gestion des fonds et à la compétence de l'entreprise.
Avec ce nouveau contrat, l'entreprise Mota Engil, sans expérience significative dans le domaine, obtient un marché de près de 300 milliards FCFA. La population exprime son mécontentement face à ce qu'elle perçoit comme une dilapidation des ressources publiques et une préférence pour les connexions politiques plutôt que pour la compétence.