Malgré la fatigue et l’âge avancé, Paul Biya , presque 90 ans, continue d’exercer pleinement sa fonction de Président de la République. Il enchaine les audiences au Palais d’Etoudi. Ce lundi 22 août, il a eu à recevoir un important envoyé de la part d’un pays frère, le Tchad en l’occurrence.
Le président de la transition Tchadienne a dépêché un envoyé spécial ce jour à Yaoundé.
« Audience accordée ce jour au Ministre Tahir Hamid Nguilin, envoyé spécial de Son Excellence Mahamat Idriss Deby Itno, Président du Conseil Militaire de Transition de la République du Tchad », a publié le président Paul Biya sur ses comptes sociaux.
Même si l’on ignore le contenu des échanges, il faut ne pas occulter le fait que le Tchad a démarré un dialogue national avec les groupes militaro-politique depuis quelques jours.
Ce dialogue national inclusif réuni, pour plusieurs semaines, des représentants de la société civile, de groupes politico-militaires et de partis politiques traditionnels afin de remettre, de manière consensuelle, le Tchad sur des rails démocratiques. Il a été initié par le Conseil militaire de transition (CMT) qui s'est emparé du pouvoir, au Tchad, après la mort de l’ex-président Idriss Déby Itno, en avril 2021.
Lors de la cérémonie inaugurale, le président de la Transition, le général Mahamat Idriss Déby a demandé pardon au nom de son père, Idriss Déby Itno, et au nom de tous ses prédécesseurs. Il a également insisté sur le caractère décisif du dialogue pour le Tchad.
« Devant près de 1 400 participants, issus des partis politiques, ex-rebelles ou encore la jeunesse et la société civile, Mahamat Idriss Deby Itno a lancé un appel aux opposants qui refusent toujours de participer au dialogue national inclusif et a donné les grandes orientations des débats à venir pour « un Tchad en paix », souligne Rfi
« Je rêve de la renaissance d’un Tchad résolument tourné vers l’avenir. Je rêve d’un Tchad prospère et moderne où tout le monde a sa place et jouit des mêmes privilèges. Je rêve d’un Tchad où une femme a les mêmes chances qu’un homme pour construire son avenir. Pour l’enfant – surtout la petite fille – elle a droit à une éducation de qualité. Je rêve d’un Tchad où la justice sociale n’est pas un vain mot, mais une véritable réalité où les personnes vulnérables se sentent protégées et fières d’appartenir à la société, un pays où la diya est prohibée », a-t-l déclaré à l’entame.