Actualités of Sunday, 22 January 2023

Source: www.camerounweb.com

Exécution : 'je l'avais échappé belle' – le nom du Colonel Bamkoui cité après l’assassinat de Martinez Zogo

M. Michel Biem Tong  accuse M. Michel Biem Tong accuse

C’est toujours la stupeur après la découverte macabre effectuée ce petit matin à Yaoundé. Le corps du journaliste Martinez Zogo a été découvert plusieurs jours après son équitante disparition. Depuis hier, les rumeurs de son assassinat circulaient et sont devenues des clameurs. Après ce crime crapuleux, le journaliste en exil Michel Biem Tong revient sur sa tentative d’assassinat et accuse le Colonel Émile Joël Bamkoui.



« Je l’avais échappé belle, le plan A du voyou Bamkoui quand il m’appelle au téléphone le 18-10-2018 c’etait de m’assassiner », a-t-il posté


« L’affaire de l’animateur radio Martinez Zogo enseigne à tout libre penseurs qu’exercer le métier de journaliste au Cameroun, surtout quand on se veut indépendant, est le plus dangereux qui soit. Elle enseigne que consacrer des articles ou des émissions entières à dénoncer ou critiquer les barons du régime Biya et leurs bras armés peut conduire au mieux à l’exil ou à la prison, au pire, à la mort. Voilà pourquoi à ma sortie de prison en décembre 2018, je n’avais pas d’autres choix que de prendre le chemin de l’exil car étant convaincu de risquer un autre séjour carcéral ou la mort en cas de reprise de ma plume de journaliste. Je suis parti du Cameroun surtout parce que j‘étais sûr, comme Martinez, de ne pouvoir bénéficier de la solidarité et de la mobilisation des confrères camerounais en cas d’infortune », avait-il déclaré quelques minutes avant.


Après quelques temps passé en prison au Cameroun avant son départ en exil, le 13 décembre 2018, M. Michel Biem Tong avait bénéficié du décret présidentiel portant libération de 289 personnes impliquées dans la crise socio-politique des régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest. Par la suite, le 14 décembre 2018, le Tribunal militaire de Yaoundé a abandonné toutes les charges retenues contre M. Michel Biem Tong, qui a été immédiatement libéré.


M. Michel Biem Tong avait été arrêté le 23 octobre 2018 et accusé d’ « apologie d’actes de terrorisme par techniques informatiques », « crimes incitant à l'insurrection et attentant à la sûreté et sécurité de l’État », et « usurpation du titre de journaliste ». M. Biem Tong risquait la peine de mort, sur la base de l’Article 2 de la loi n° 2014/028 du 23 décembre 2014 portant « répression des actes de terrorisme »