Macron n'a visiblement pas de temps à perdre au Cameroun. Après son accueil à l'aéroport de Yaoundé et son installation à l'hôtel, le chef de l'Etat français a discrètement reçu la visite de Franck Biya, le fils aîné de Paul Biya, celui-là même qui est pressenti pour succéder à son père à la tête du Cameroun.

Bien entendu, cet entretien de 4 heures des temps ne figure pas dans l'agenda du chef de l'Etat et est censé être caché. D'après une source très crédible, "Samuel Mvondo Ayolo et Franck Biya attendaient discrètement Emmanuel Macron dans ses appartements, le temps que ces derniers le rejoignent".

"Presque personne n'était là, au moment où Franck Biya et Mvondo Ayolo quittaient les lieux. L'entretien a duré plusieurs heures", ajoute notre source.

D'autres informations dans le cadre de l'arrivée de Marcon, notamment celles publiées par nos confrères de ChateauNews semblent corroborer cette information. En effet, dans un article publié il y a quelques heures, nos confrère affirment que "le fils aîné de l’homme du Renouveau a d’ailleurs été vu avec le Directeur du cabinet civil Samuel Mvondo Ayolo peaufinant les préparatifs ce 25 juillet".

"Tout semble indiquer son influence sur les collaborateurs et sa montée en puissance dans la succession du Père de la Nation. Un gré à gré dont ne veut pas entendre parler certains leaders de l’opposition à l’instar de Maurice Kamto. Le président du MRC a d’ailleurs critiqué l’étiquette insurrectionnelle, faite à son parti politique", ajoutent-ils.

Autre fait, le magazine panafricain Jeune Afrique affirmait dans un récent article en exclusivité que le fils aîné du chef de l’Etat Franck Biya a été reçu en audience à l’Elysée. Sans toutefois préciser la date de cette rencontre, Jeune Afrique indique que Emmanuel Macron ne saurait ignorer les intentions présidentialistes de Franck Biya et Chantal Biya.

"On nous a dit et répété au ministère des Affaires étrangères, où nous avons rencontré de nombreuses personnes – d’ailleurs de moins en moins responsables –, que la France ne se mêlait jamais des affaires intérieures d’un autre pays. Comment y croire ? Y croient-ils eux-mêmes ? C’est, en effet, difficile à croire alors que cette visite se situe en pleine période de succession à la tête de l’État camerounais. Alors que les guerres intestines font rage pour succéder à Paul Biya, qui n’est pas éternel, Emmanuel Macron vient passer deux jours au Cameroun. Il ne peut ignorer les luttes au sein du RDPC, le choix de Paul Biya, le choix de Chantal Biya, la montée en puissance de Franck Biya (notons au passage qu’il a été reçu récemment à l’Élysée), les progressistes du RDPC – s’ils ont le courage de s’affirmer", révèle Jeune Afrique.