Dans une manœuvre politique surprenante, un nouveau parti d'opposition au RDPC (Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais) vient d'être créé dans le département du Nyong-et-So'o. Cette formation politique, baptisée "FORCES ALTERNATIVES", soulève de nombreuses questions quant à ses véritables motivations et ses liens présumés avec des personnalités influentes du RDPC. C’est ce que relève dans une publication exclusive, le lanceur d’alerte Boris Bertolt.
Selon les informations de Boris Bertolt, le parti "FORCES ALTERNATIVES" a été fondé par Owona Gaspard Fils, conseiller municipal de Ngomedzap. Ce qui rend cette création particulièrement intrigante, c'est que M. Owona est connu pour être un proche collaborateur de Grégoire Owona, secrétaire général adjoint du Comité central du RDPC et ministre du Travail et de la Sécurité sociale.
Owona Gaspard Fils s'est déjà fait remarquer par le passé pour un incident controversé. Lors d'une cérémonie officielle à Ngomedzap, en présence de plusieurs membres du gouvernement, il avait arraché le discours des mains du maire, Mme Bleue Régine Tsoungui épouse Obama Mballa. Cet acte, qualifié de "barbare" par certains observateurs, lui aurait valu une récompense de 3 millions de francs CFA de la part de Grégoire Owona, selon nos informations.
La création de ce nouveau parti semble s'inscrire dans une stratégie politique plus large. Des sources proches du dossier affirment que l'objectif serait de dessaisir le RDPC de la mairie de Ngomedzap lors des prochaines élections municipales. Cette manœuvre serait soutenue en sous-main par Grégoire Owona et son épouse Crescence Owona, qui auraient juré de faire chuter le maire actuel, Mme Bleue Régine Tsoungui.
L'ancienne députée RDPC, Mme Tsoungui, jouit d'une popularité importante auprès des populations locales. Face à cette réalité, ses opposants auraient opté pour une stratégie indirecte : soutenir la création d'un parti d'opposition pour tenter de lui ravir la mairie aux prochaines élections.
Ce n'est pas la première fois que des tensions se manifestent entre Grégoire Owona et le maire de Ngomedzap. L'année dernière, alors qu'il faisait face à des accusations en lien avec la tragédie du lac de Mbankolo, le ministre aurait tenté de faire destituer subtilement Mme Tsoungui. Des convocations répétées au SED (Secrétariat d'État à la Défense) à Yaoundé auraient visé à la placer en garde à vue, voire à la faire incarcérer à Kondengui, dans le but de provoquer une vacance à la tête de la mairie de Ngomedzap.