Actualités of Wednesday, 25 May 2022

Source: www.camerounweb.com

Exploitation forestière : le Cameroun a exporté 800 000 m3 de grumes de bois en 2021

Bille de bois Bille de bois


• Ces chiffres viennent du Centre de Recherche Forestière Internationale

• En 2021, le Cameroun a exporté 800 000 m3 de bois

• 97 % de ce bois a vendu en Asie



Selon le rapport du Centre de recherche forestière internationale (Cifor), 97% de ce bois a été vendu à l’Asie.

Le Centre de recherche forestière internationale (Cifor), vient de rendre publique une note sur les exportations de bois au Cameroun en 2021. Selon le rapport de cette ONG, le marché asiatique est resté la destination principale des exportations de bois en grumes du Cameroun en 2021. Au total, les importations de bois en grume du Cameroun en 2021, sont estimées à plus de 800.000 mètres cubes. Près de 97% de ce bois a été exporté vers l’Asie.

Comme depuis plusieurs années, la Chine demeure le principal importateur de bois camerounais, suivi de loin par la Belgique et le Vietnam. Les importations de l’Italie et du Sénégal ont connu des bonds respectifs de 43.000 m3 et 83.000 m3 par rapport à l’année 2020. Ce qui les place désormais au 4e et 5e rang des pays importateurs de bois au Cameroun.

S’agissant des exportations de bois débités qui ont à peine dépassé les 700.000 mètres cubes pour l’année 2021, l’Europe est la première destination, représentant environ 40% des exportations camerounaises, suivie de l’Asie (36%), et de l’Afrique (13%).

PHÉNOMÈNE DES SOCIÉTÉS PAPILLONS

Le rapport du Cifor s’est également attardé sur un phénomène, devenue monnaie courante et qui crée un énorme préjudice trésor public. Selon les données de cette ONG, sur la période 2010-2021, environ 32% des 300 sociétés exportatrices du bois au Cameroun sont considérées comme des «papillons». Elles sont en effet des sociétés qui cessent généralement d’exister après une seule saison d’activité ; lit-on dans le rapport. Selon le Cifor, il s’agit d’une astuce qui consiste, la plupart du temps, en un changement de nom et de raison sociale pour «échapper au radar de l’administration des finances». Dans certains cas, poursuit l’ONG, la même société s’éclate d’année en année en deux ou trois autres sociétés, juste pour échapper à l’administration centrale (en limitant son chiffre d’affaires). «Pour contrecarrer le taux de mortalité, comme dans tout écosystème, en moyenne sur la période 2010- 2021, chaque année il y a 28% de nouveaux papillons qui apparaissent à Douala ou à Kribi, avec des années exceptionnelles (par exemple. 2018) pendant lesquelles 55% des sociétés exportatrices étaient nouvelles par rap- port à l’année précédente», précise le Cifor.

Pour le Centre de recherche forestière internationale, «si cette tendance s’ar- rête, c’est aussi la gestion durable qui gagnera, puisque moins de mortalité annuelle à Douala et Kribi signifie plus d’acteurs sérieux, reconnaissables et donc redevables, et avec des liens plus solides avec des titres d’exploitation durables, pour s’assurer un approvisionnement sur le long terme pour leur business. Sinon, c’est le ‘Far-West’ qui contribue aux 90 000 ha de forêts que le Cameroun a encore perdu en 2021»