C'est ce que pense Blaise MOUSSA, Président du Conseil d'Administration de la Société Nationale des Mines (SONAMINES). Le fils de la localité minière de Betaré-Oya, fait le plaidoyer auprès de siens afin que les parents envoient leurs enfants à l'école en lieu et place des chantiers. Il invite toute la communauté à s'investir dans les activités agro-pastorales car la terre ne trompe. Pour lui, seule l'éducation est la garantie de la réussite des enfants.

En effet, l’Opération zéro enfant dans la mine implémentée par la SONAMINES vise la baisse du nombre d’enfants présents dans les sites miniers ; la baisse du nombre d’enfants sans actes de naissance ; la mise en place d’une plateforme de concertation entre les chefs traditionnels et les leaders d’opinion ; la mise en place des comités de veille communautaire dans les villages ; la prise de conscience par les opérateurs sensibilisés sur les conséquences de la présence des enfants sur les chantiers miniers avant un certain âge et la mise sur pied d’un cadre de collaboration avec les coopératives pour la création des activités génératrices de revenus.

Visiblement, la SONAMINES veut contribuer à la reconversion des populations qui vivent de l’exploitation minière à travers ce que l’on appelle localement Nguiré.

« Plusieurs chefs de familles et leurs progénitures se retrouvent dans les trous béants abandonnés par les wwsociétés minières pour de nouveau creuser et fouiller l’or et le diamant. S’ils gagnent leur pitance quotidienne dans cette action, il convient de dire que les dangers sont multiples. On dénombre des centaines de morts chaque année. Que dire des taux élevés de déperdition scolaire et même de la sous-scolarisation ? Selon notre point de vue, l’éducation des populations riveraines va en dents de scie. C’est pour cette raison que nous accueillons avec joie et satisfaction, le geste de la SONAMINES. Nous voulons tout simplement souhaiter que les enfants des villages situés autour de la mine viennent à l’école pour garantir leur avenir. Ce qui va permettre que demain, ils ne soient plus de simples ouvriers dans les chantiers miniers, mais plutôt des hauts cadres de la mine » , a indiqué Blaise Moussa.

Le PCA a tenu à rassurer la communauté éducative de Betaré-Oya de ce que la SONAMINES va procéder au suivi des performances des enfants scolarisés par les opérateurs de production et les comités de veille dans les villages et la poursuite des activités de veille sur les chantiers miniers. Malgré les poches de résistance, la SONAMINES entend attribuer des bourses de mérite en fin d’année scolaire et soutenir en même temps, les parents d’élèves qui vont adhérer au concept par la mise à disposition des activités agropastorales pour les rendre plus autonomes.