Actualités of Friday, 24 June 2022

Source: Mutations du 24-06-2022

Expropriations et Indemnisation : le bon exemple qui vient de Kribi

« Les indemnisations se sont déroulées avec transparence et traçabilité » « Les indemnisations se sont déroulées avec transparence et traçabilité »

Le préfet de l’Océan, Nouhou Bello, fait des clarifications sur le paiement des indemnisations qui ont fait couler beaucoup d’encre et de salive à Kribi.

Quel bilan faites-vous de la 2e phase du paiement des indemnisations relative à l’autoroute Kribi-Lolabe, dont vous êtes le président de la commission ?

Cette 2e phase s’est déroulée du 8 au 9 juin dernier. Nous avions au total 291 bénéficiaires pour les deux arrondissements. Sur les 291, à cette date, (21 juin ndlr) 246 bénéficiaires ont déjà reçu totalement les indemnisations d’un montant inférieur à 06 millions Fcfa. 45 personnes de la catégorie ayant une indemnité supérieure à cette somme ont partiellement été payées.

La commission a opté pour le paiement partiel des gros montants pour permettre aux plus petits bénéficiaires d’être libérés. A date, 284 chèques ont été établis et sept sont encore non établis, parce que pour faciliter l’établissement des chèques, nous avons demandé aux personnes concernées par l’indivision, de nous produire un acte notarié donnant mandat à une ou deux personnes d’encaisser le chèque. Afin que cela ne constitue pas plus tard une entrave au processus.

Nous attendons encore ces personnes tout comme nous avons 25 chèques établis mais non déchargés pour des raisons de décès et de non production de jugement d’hérédité par les ayants droits et pour des raisons de contentieux issues des oppositions que nous avons reçues.

A vous entendre il n’y a donc pas eu manipulation des espèces …

Pas du tout. Il n y’a eu aucune manipulation des espèces. Je voudrais relever cela à l’intention des uns et des autres. Tout s’est déroulé avec transparence et traçabilité. Tous les bénéficiaires ont reçu des chèques. Et je réitère que pour ceux qui n’ont pas encore produit des documents, leurs chèques sont disponibles. La commission n’a donc pas eu à manipuler les espèces. Et ces chèques, une fois établis, ne sont pas modifiables.

J’ai appris par voie de presse, qu’il y aurait eu des malversations. Je déplore que ceux qui ont véhiculé ces allégations ne soient pas venus à la source d’information et je mets quiconque au défi, pour me prouver que de l’argent a été distrait. Moi particulièrement (et je suis sûr que c’est également le cas pour les membres de cette commission), je n’ai pas reçu un seul radis ne serait-ce qu’en guise de remerciement d’un bénéficiaire.

Comment pouvaient-ils d’ailleurs le faire étant donné qu’ils n’ont pas reçu d’argent liquide, et que dans le processus bancaire il n’est pas possible de présenter le chèque et de percevoir l’agent le même jour. Le montant global est connu par tous les chefs de villages. Ils sont au courant du processus. On ne peut donc pas se lever et dire que le préfet a reçu un milliard de Fcfa sans avoir saisi au préalable le ministre des Travaux publics qui est le maître d’ouvrage.

Moi mon rôle c’est de prendre des dispositions pour que le paiement se passe dans de bonnes conditions. Je voudrais vous rassurer de ce que, un compte qui se gère par voie de chèque, ne peut pas faire l’objet d’un détournement. Quelle que soit la volonté de celui qui a le pouvoir de détourner.

Y’a-t-il eu à votre niveau des plaintes des personnes qui attendaient le paiement mais ne l’ont pas eu ?

Jusqu’à date la commission n’a reçu aucune plainte d’un quelconque bénéficiaire. Ni à notre niveau, ni au niveau supérieur. Aucune plainte de refus de paiement ou de remise d’un chèque quand les conditions sont remplies. Le président de la commission que je suis n’a aucun pouvoir de bloquer un chèque qui est déjà établi au nom d’un bénéficiaire.

Les seules réactions que nous avons reçues jusqu’ici ce sont des oppositions en paiement. Et ces oppositions ont été examinées. 10 ont été levées après que les parties se soient entendues. Il ne reste que deux oppositions non résolues car leur examen est pendant devant les juridictions compétentes. Il n’est pas question de payer une personne à la place d’une autre dont le nom figure dans le décret.