Actualités of Friday, 11 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Expulsion des Camerounais des USA : de graves accusations contre Paul Biya et Joe Biden fâchent à Etoudi

Les accusations sont graves Les accusations sont graves

• Les charges sont lourdes

• Les USA sont aussi épinglés

• Ces accusations fâchent le pouvoir de Paul Biya

Les accusations sont d’une extrême gravité. Elles sont portées par l’ONG Human Rights Watch et concernent le sort réservés aux demandeurs d’asile camerounais notamment issus de la minorité anglophone. Selon l’organisation, ceux-ci une fois de retour au pays de Paul Biya ont été victime de différentes formes de persécution.

Ce jeudi 10 février , Human Rights Watch (HRW), a accusé le Cameroun d’avoir Cameroun a commis de « graves violations des droits humains » sur des dizaines de ses ressortissants expulsés des Etats-Unis, qui ont, eux, « violé » les droits des réfugiés en renvoyant ces demandeurs d’asile dans leur pays. « La quasi-totalité de ces ressortissants sont issus de la minorité anglophone de l’ouest du Cameroun, en proie à un sanglant conflit depuis cinq ans entre groupes armés séparatistes et forces de sécurité, l’ONU et les ONG internationales accusant régulièrement les deux camps de crimes et d’atrocités contre les civils », assure Lemonde.fr

« Quelque 80 à 90 Camerounais expulsés des Etats-Unis sur deux vols en octobre et novembre 2020, et d’autres expulsés en 2021 et 2019 », ont été victimes à leur retour au Cameroun « d’arrestations et de détentions arbitraires, de disparitions forcées, de torture, viol et autres violences, d’extorsion, de poursuites injustes », a détaillé HRW dans un rapport de 174 pages. « Beaucoup ont également déclaré avoir subi une force excessive, une négligence médicale et d’autres mauvais traitements lors de leur détention par les services d’immigration et de douane (Immigration and Customs Enforcement, ICE) aux Etats-Unis », écrit l’organisation de défense des droits humains.

« En renvoyant des Camerounais confrontés à la persécution, à la torture et à d’autres préjudices graves, les Etats-Unis ont violé le principe de non-refoulement, une pierre angulaire du droit international des réfugiés et des droits humains », estime HRW. Les expulsions de 2019 et 2020 ont été faites « sous l’administration Trump, qui s’est caractérisée par des politiques d’immigration dures, un accès restreint à l’asile », mais « l’administration Biden », qui « a pris la décision positive d’annuler un vol d’expulsion de février 2021 », a cependant « expulsé plusieurs Camerounais en octobre 2021 […] en dépit de conditions rendant le retour dangereux », poursuit l’ONG.

Sur son site internet, le journal français Le Monde assure que les confrères de l’AFP ont pris le soin de contacter les autorités camerounaises sur le sujet, seulement, ils n’ont pas voulu en parler. Aux USA, l’on se défend. Un porte-parole de l’ICE a assuré à l’AFP que ce service « peut avoir à recourir à des moyens de rétention, mais seulement de manière sûre et sécurisée, conforme à une formation appropriée approuvée par l’ICE ».A l’appui de son rapport, HRW dit s’être entretenu avec « 41 Camerounais expulsés » et 54 autres personnes dans les deux pays et avoir consulté des vidéos, photos et rapports médicaux documentant les violences. Washington et Yaoundé « devraient remédier à ces abus et les autorités américaines devraient offrir aux Camerounais expulsés à tort la possibilité de revenir et de présenter une nouvelle demande d’asile », conclut HRW.