• Les enlèvements et kidnappings deviennent légion au Cameroun
• Régina Mundi a été une victime aux mains des aissaillants
• Les preneurs d'otages demandent une forte rançon
Depuis quelques temps, le business du kidnapping devient florissant au Cameroun. Le média Jeune Afrique s’est plongé dans les réalités à travers une enquête menée sur le sujet.
Ils parlent particulièrement du moyen de financement des ambazoniens grâce à la prédation.
« Moi, Regina Mundi, Ambazonienne de naissance et de nationalité, m’exprime aujourd’hui, le 30 avril 2022 […]. Je demande à tous de joindre la lutte pour bouter la République [du Cameroun] hors d’Ambazonie », lisait d’une voix hésitante la sénatrice de Paul Biya capturée par les Ambazoniens le 30 avril dernier.
« Enlevée le jour même à Bamenda, dans la province du Nord-Ouest, la sénatrice n’a manifestement pas écrit le texte qu’elle lit face à ses ravisseurs, elle en escamote d’ailleurs une ligne. Filmée par les Ambozonian Defence Forces (ADF), Regina Mundi siège à la chambre haute du Parlement et porte les couleurs du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC), le parti au pouvoir », rappelle Jeune Afrique.
Pour libérer Mundi, les preneurs d’otage exigent le ralliement de tous les dignitaires anglophones ainsi que la libération de 75 personnes incarcérées dans différentes prisons du pays. Nous annoncions même il y a quelques heures que les Ambazoniens menacent d’exécuter la parlementaire le 20 mai prochain si Etoudi ne réagit pas.
« En coulisses, ils négocient des rançons contre les libérations. C’est ainsi qu’ils financent l’entretien des troupes et l’achat » écrit Jeune Afrique avant d’ajouter que « la suite de la vidéo consiste en un long commentaire autosatisfait d’un cadre des ADF, mouvement dirigé à distance par Ayaba Cho, chef de guerre sécessionniste réfugié en Norvège. C’est lui qui, en mars dernier, s’était présenté sur son compte Twitter comme le commanditaire de l’attentat d’Ekondo-Titi. Perpétré au moyen d’un engin explosif improvisé, il a tué sept personnes, dont le sous-préfet et le maire de cette ville du Sud-Ouest. »