Dans les marchés de la région de l’Extrême-Nord, apprend-on de sources locales, les prix du mil, du maïs et du riz importé et produit localement connaissent des augmentations par sac allant de 1000 à 9000 FCFA, selon les localités et les différentes spéculations.

Ce renchérissement des céréales, principaux aliments consommés dans cette partie du Cameroun, renforce davantage l’insécurité alimentaire dans cette région parmi les plus pauvres du pays, avec le Nord, l’Adamaoua et l’Est.

À l’origine de cette situation devenue habituelle, se trouve, selon les producteurs et les pouvoirs publics, la faible pluviométrie ayant engendré la baisse des rendements agricoles en 2022.

À cela, apprend-on, il faut cependant ajouter la destruction récurrente des plantations par les éléphants en divagation, la hausse des prix des intrants en raison du conflit russo-ukrainien, ainsi que les attaques de la chenille légionnaire d’automne et des criquets pèlerins.

Du fait de ces différents phénomènes, selon les données du ministère de l’Agriculture, en 2022, cette région du Cameroun a affiché un déficit céréalier de 15249 tonnes.

Ce déficit est cependant en forte baisse par rapport aux 74560 tonnes enregistrées en 2021, année au cours de laquelle la destruction des plantes par la chenille légionnaire, les oiseaux granivores et les éléphants avait été beaucoup plus importante.