Actualités of Saturday, 18 November 2017

Source: chateaunews.com

Extrême-Nord: 17 000 actes de naissance remis aux populations

Le ministre de la fonction publique  salue cette coopération Le ministre de la fonction publique salue cette coopération

Fruit d’une coopération entre le PNUD et le MINFOPRA, cette cérémonie de remise des actes de naissance s’est déroulée le vendredi 10 Novembre dernier à Maroua en présence des principaux bénéficiaires.

Ils sont bien heureux, les nouveaux bénéficiaires d’acte de naissance, souvent considéré comme le premier diplôme.

« L’importance d'un acte de naissance n'est plus à démontrer », ce propos du ministre de la fonction publique et de la réforme administrative Michel Ange ANGOUING dans son discours de circonstance lors de cette cérémonie, vendredi 10 novembre dernier au cercle municipal de la ville de Maroua traduit bien la valeur que porte ce document dans la vie de tout citoyen.

Pour cette opération, ce sont dix-sept milles (17 000) actes de naissance qui ont été remis solennellement à des enfants, jeunes et adultes des communes de Maga, Touloum et Moulvoudaye, ciblées dans la région de l’Extrême-Nord. Des communes dans lesquelles environ 40% des populations ne disposent pas d’actes de naissance alors qu’elles comptent respectivement 38 809, 101 873 et 85 100 habitants.

Une situation due selon des enquêtes à l’insuffisance des moyens financiers, techniques, opérationnels dans ces communes, mais aussi l’analphabétisme, l’enclavement de ces villages, ainsi que le chômage.

C’est dans la recherche des solutions à ce problème que le PNUD en partenariat avec le MINFOPRA a mis en place un dispositif de production accélérée d’acte de naissance à travers le programme d’Appui à l’Amélioration de la Qualité des services aux Usagers (PAASQSU).

Ce dispositif s’appuie d’une part, sur le renforcement des capacités des communes par la réorganisation du fonctionnement du service d’Etat civil, la planification et l’organisation du travail, l’acquisition du matériel, et d’autre part, la mobilisation de la contribution des populations par le paiement d’une partie de frais liés à la production des actes de naissance.

Pour la Représente résidente du système des Nations Unies au Cameroun Allegra Baoicchi, cette coopération intervient dans le contexte suivant :

« Après une étude, on a démontré un défi énorme dans les actes, surtout les actes de naissance. C’est pour cela qu’on a choisi ces trois communes. Les chiffres parlent de 30% des enfants camerounais qui n’ont pas d’acte de naissance ; c’est énorme !(…) Si on veut participer aux élections, il faudra avoir une carte d’identité. »

Un acte d’une grande valeur pour ces communes bénéficiaire qui n’ont pas manqués de l’exprimer. Le représentant des Maires, Théodore Manga transmet leurs remerciements à l’endroit des bienfaiteurs, comme :

« Nos réactions de gratitudes ! Je voudrais exprimer à l’endroit du gouvernement camerounais et à la suite j’aimerais remercier le PNUD qui accompagne le gouvernement dans le cadre de ce programme ».
Il est à rappeler que près de 21 000 000 (vingt et un millions) F CFA ont été mobilisés par les populations pour la production de ces actes.


Un travail de mobilisation fastidieux mené par une cinquantaine de jeunes bénévoles relais communautaires et stagiaires. L’importance d’un acte de naissance de nos jours, reste un grand facteur de développement.

Il est indispensable pour tout citoyen et constitue la base essentielle pour la mise en œuvre de toute stratégie de développement et garantit au citoyen, entre autre, le droit à l’éducation, à la participation à la vie politique, à l’accès à l’emploi et à la liberté de mouvement.

Le ministre de la fonction publique et de la réforme administrative, Michel Ange Angouing évalue et salue cette coopération.

« Nous mesurons tous, l’importance d’un acte d’Etat civile aussi bien pour le citoyen, que pour l’Etat. Je voudrais dire merci à l’accompagnement du PNUD par rapport à cette activité que nous sommes venus faire à Maroua ».

Et qui dit merci en redemande d’avantage !

L’appel est lancé à d’autres magistrats municipaux d’emboîter les pas de ces communes bénéficiaires pour que le concept « un acte de naissance = un citoyen » soit effectif.