Sept membres présumés de la secte islamiste Boko Haram ont été tués samedi 7 mai 2016 dans la localité de Homeka - dans la Région de l’Extrême-Nord - au cours d’une opération de ratissage menée conjointement par l’armée et des comités de vigilance. De sources bien introduites, qu'aucune perte en vie humaine n'avait été enregistrée côté Camerounais. La même nuit, l’armée a également mis la main sur un homme suspecté appartenir à Boko Haram, et qui s'était déguisé en fou, dans la localité de Boudvare, toujours dans l’Extrême-Nord.
La localité de Homeka a déjà été ciblée par les membres de la secte islamique. L’on se souvient que, le 11 mars dernier, deux kamikazes, présumés membres de la secte islamiste Boko Haram, se sont fait exploser - un vendredi, jour de marché de bétail - à l'entrée de cette cité. Ces terroristes, qui n'ont pas fait d'autres victimes, ont activé leur charge alors que, surpris par des membres d'un comité de vigilance, ils tentaient de se glisser entre les habitations afin de se fondre dans la foule qui commençait à affluer sur les lieux.
Les Comités de vigilance sont de plus en plus mis à contribution dans la lutte que le Cameroun mène depuis bientôt 3 ans contre Boko Haram. Dans son discours à la Nation le 31 décembre 2015, le Chef de l’État, Paul Biya, a salué l’apport de ces comités de vigilance: «J’ai eu l’occasion de saluer le rôle des comités de vigilance qui appuient avec efficacité nos forces de défense et de sécurité. Nous devons ici saluer la mémoire de nos compatriotes qui ont perdu la vie dans cet exercice légitime de défense civile. A la barbarie aveugle des terroristes, ils ont su opposer leur vigueur patriotique, jusqu’au sacrifice suprême. En cela, ils constituent des modèles pour notre Nation» a déclaré le Président de la République.
En visite d'amitié et de travail, mardi et mercredi derniers, à Abuja, le Président Paul Biya et son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, ont d'ailleurs noté avec satisfaction les succès obtenus jusqu'à présent dans la lutte contre l'insurrection de Boko Haram, condamnant par ailleurs les activités meurtrières perpétrées par ce groupe dans leurs deux pays et les autres États du Bassin du lac Tchad.
Ils ont également salué les efforts déployés par les armées camerounaise et nigériane dans le cadre de la FMM, en particulier les deux opérations conjointes, couronnées de succès, menées récemment à Ngoshe et Kumshe, à l'intérieur du territoire nigérian et les opérations de déminage en cours menées par les militaires des deux pays, afin de mettre un terme aux activités des terroristes.