Deux civils ont été tués lundi dans un attentat-suicide dans une mosquée de l'extrême-nord du Cameroun, où les attaques imputées aux jihadistes nigérians de Boko Haram sont fréquentes, a-t-on appris de sources concordantes.
"Un kamikaze s'est fait exploser ce matin (lundi) dans une mosquée de Kerawa", à la frontière du Nigeria, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire jointe dans la région.
"Deux civils et le kamikaze ont été tués", a-t-elle ajouté, confirmant le bilan d'un témoin de l'attaque.
"Le kamikaze est entré dans la mosquée alors que la prière du matin s'était achevée", a rapporté le témoin. Le bilan aurait "très lourd" si tous les fidèles avaient été encore sur place au moment de l'attaque.
Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'extrême-nord du pays, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).
Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.