Du 25 au 26 janvier dernier, la localité de Gakara, situé dans la Région de l’Extrême-Nord a été prise d’assaut par une bande d’individus lourdement armés. S’introduisant brutalement dans une dizaine de maisons, ces bandits ont fouillé et dépouillé lesdites habitations sous le regard apeuré et impuissant des populations. «Ils sont entrés dans le village aux environs de 22 heures. Ils étaient quinze au total. Neuf parmi eux étaient armés de fusils de guerre et six d’armes blanches», raconte une victime.
Selon le journal L’Oeil du Sahel du vendredi 27 janvier 2017, le butin de la rapine est composé de 7 bicyclettes, 4 porte-tout, six poulets, des vêtements et quelques billets de banque arrachés au passage à quelques personnes. L’opération a duré moins d’une heure.
Par la suite, les membres du comité de vigilance de Kerawa dont dépend la localité de Gakara ont investi aux premières heures du 26 janvier les brousses de cette partie de la Région, espérant trouver quelques articles abandonnés par les malfrats. «Nous nous rendons compte qu’ils ont réussi à franchir la frontière avec tout ce qu’ils ont pris», constate amèrement Kadi Die, le président du comité de vigilance de Kerawa.
Et d’expliquer que le vrai problème de Gakara vient du fait qu’il n’existe pas de comité de vigilance dans le village même. «Il faut que le Gouvernement crée un poste militaire à Gakara même. Ce qui va permettre aux volontaires de former un comité de vigilance comme partout ailleurs, ou alors on recase les populations dans une autre localité», propose-t-il.