Le choléra refait parler de lui dans la région de l’extrême-Nord. Et même si nous sommes loin des statistiques de l’épidémie de 2010, il n’en demeure pas moins que la maladie continue de semer la mort. Selon le Fond des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) au Cameroun, 153 décès dus au choléra ont été enregistrés dans la région de l’Extrême-Nord, apprend-on dans les colonnes du quotidien Mutations n°4045 en kiosque mercredi 16 décembre 2015.
Pour cause: «elle est l’une des régions avec un accès très bas à l’eau, à l’assainissement et aux services d’hygiène. 54% des populations n’ont pas accès à l’eau potable sûre, 35% aux services d’assainissement de base et 25% de ménages pratiquent la défécation à l’air libre en raison du manque de latrines», précise Félicite Tchibindat, représentante de l’UNICEF au Cameroun. Selon l’UNICEF, cette situation de faible accès aux services d’approvisionnement en eau potable, hygiène et assainissement (Aepha) est exacerbée par l’afflux massif des réfugiés et des déplacés internes qui fuient les exactions de la secte terroriste Boko Haram.
Pour lutter contre le choléra et les autres les maladies hydriques, le projet d’amélioration d’accès à l’eau potable et à l’assainissement a permis dans sa composante eau, la construction et la mise en service de 132 forages dans 13 communes. Et celle dédiée à l’assainissement a permis la promotion de l’hygiène et de l’assainissement dans 300 communautés. On a doté les ménages de latrines avec le dispositif de laves mains. Pour assurer la durabilité et la maintenance de ces ouvrages, 57 artisans réparateurs et 132 comités de gestion ont été formés et outillés à cet effet, apprend-on.
Afin de soutenir la durabilité de ces structures, un don de l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) de 03 véhicules pick-up et de 13 motos a été fait par l’UNICEF, lundi dernier au Ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE). Ce don de l’UNICEF remis au Ministère de l’Eau et de l’Energie vient appuyer le gouvernement dans la surveillance, la gestion et la maintenance des ouvrages construits pour améliorer l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement.