Actualités of Thursday, 24 August 2017

Source: actucameroun.com

Extrême-Nord: Paul Biya veut instaurer des polices scolaires

L'objectif est de protéger les élèves contre Boko Haram L'objectif est de protéger les élèves contre Boko Haram

Il s’agit selon le ministre des Enseignements secondaires de sélectionner des élèves «connus pour leur probité morale» en vue de détecter, renseigner et dénoncer, auprès de l’administration, toute personne étrangère ou suspecte présente dans l’enceinte de l’établissement et aux alentours.

À douze jours de la rentrée scolaire 2017-2018, la situation sécuritaire dans la région de l’Extrême-Nord ne semble pas s’améliorer. Ces dernières semaines, la multiplication des attentats attribués à la secte Boko Haram, ne laisse pas indifférent le ministre des Enseignements secondaires (MINESEC) qui annonce de nouvelles mesures sécuritaires.

Dans une circulaire signée le 21 août dernier, Jean Ernest Ngalle Bibehe Massena fait une série de recommandations à assurer la sécurité dans l’enceinte des établissements. Il appelle notamment les chefs d’établissements à «créer des polices scolaires», constituées d’élèves à la probité morale établie. Ces derniers auront pour mission, précise le communiqué, de de détecter, renseigner et dénoncer, auprès de l’administration, toute personne étrangère ou suspecte présente dans l’enceinte de l’établissement et aux alentours.

Les responsables d’écoles sont également appelés à être «minutieux dans le traitement des demandes de recrutements de nouveaux élèves et personnels; à créer dans chaque établissement, un comité de vigilance; à tenir un fichier du personnel avec des adresses téléphoniques et un fichier des élèves avec adresses téléphoniques des parents; à réduire les heures creuses afin d’éviter les cas de flânerie», poursuit le communiqué.

«Introduire de nouvelles dispositions en matière de réglementations relatives à l’accès dans l’enceinte des écoles et des salles de classe, avec, notamment, la fouille systématique à l’entrée. Renforcer la collaboration avec les autorités administratives, traditionnelles et religieuses ainsi que les forces de maintien de l’ordre et les autres partenaires à l’éducation», ajoute Ngalle Bibehe, qui prescrit par ailleurs un accompagnement psychologique des élèves des zones d’urgence et des zones transfrontalières.