Les victimes sont deux garçons et un membre du comité de vigilance de Limani, un des groupes d'autodéfense créés sous l'instigation des autorités de la région camerounaise
Un groupe d'individus armés soupçonnés d'être des membres de la secte islamiste nigériane Boko Haram a attaqué samedi soir Limani, localité de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun frontalière avec le Nigeria, tuant trois personnes, a-t-on appris de sources militaires dimanche matin, 24 janvier 2016.
L'attaque a eu lieu samedi, 23 janvier, aux environs de 21h00 (20h00 GMT). Les victimes sont deux garçons et un membre du comité de vigilance de Limani, un des groupes d'autodéfense communautaire créés sous l'instigation des autorités administratives de l'Extrême-Nord en appui de la lutte contre Boko Haram menée par les forces de défense et de sécurité, ont précisé ces sources.
Depuis le début de l'année, cette organisation terroriste affiliée à l'Etat islamique (EI) multiplie ce type d'actes isolés dirigés contre les populations en association avec des attentats kamikazes, après avoir été affaiblie militairement pour ses attaques armées massives contre les positions de l'armée par la coalition formée du Cameroun, du Nigeria, du Tchad et du Niger.
L'armée camerounaise en alerte maximale à l'Extrême-Nord du Cameroun. Membres de la Commission du Bassin du lac Tchad (CBLT) composée en outre de la Libye, ces quatre pays rejoints par le Bénin ont créé début 2015 une Force multinationale mixte (FMM) opérationnelle pour le moment par un contingent de quelque 2.400 hommes fourni par le Cameroun, sur un total d'environ 10.000 troupes prévues.
Vendredi, un de ces soldats a été tué et trois autres blessés dans l'explosion d'une mine antipersonnel à Bondéri, autre localité de l'Extrême-Nord frontalière avec le Nigeria.
Samedi encore, une femme a été enlevée à Hile Hifa, dans la même région, par un groupe d'islamistes auquel appartient son propre fils, annoncent aussi des sources communautaires.