«Bureau de vote fermé à Garoua EP GRA II C. Motif : le président est parti faire la prière». Cette petite publication anodine de Guibai Gatama sur sa page Facebook a donné lieu à une avalanche de commentaires des internautes.

Les uns étaient drôles, les autres un peu acerbes. Le 7 octobre dernier, jour de l’élection présidentielle au Cameroun, personne n’a boudé son plaisir face à cette publication, qui renseignait sur le déroulement du vote dans un coin de la ville de Garoua, capitale régionale du Nord.

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Une ambiance, que le promoteur du concept «Observateur d’un jour» a voulu faire vivre à tous les citoyens camerounais et du monde, via la toile. Pour cela, un espace a été défini au préalable : le mur de sa page Facebook.

Et «Le topo» était tout simple. «Tu filmes ce que tu vois et ce que tu veux en rapport avec l’élection. Tu m’envoies les images par Messenger ou sur mon numéro Whatsapp. Lesquelles images ou vidéos, après une petite vérification, seront publiées sur ma page Facebook qui servira de plateforme à l’occasion», avait alors expliqué Guibai Gatama.

L’objectif était de montrer aux Camerounais partout où ils se trouvent, ce qui se passe ailleurs. «C’est un challenge citoyen. Tous ensemble, journalistes et citoyens, nous devons contribuer à faire voir, faire entendre de manière à comprendre in fine», a souligné le promoteur de «Observateur d’un jour».
Les citoyens s’en sont donc donné à cœur joie, si l’on s’en tient aux nombreuses publications faites à la minute près par ce dernier, durant la journée électorale du 7 octobre 2018.

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L’on a ainsi eu le loisir de vivre l’élection présidentielle de cette année dans les différents bureaux de vote et autour. De petites histoires cocasses ont été captées par ces «Observateurs d’un jour», qui ont été plutôt nombreux.
Morceaux choisis : «Confusion des citoyens ayant des cartes d’électeurs, mais ne trouvent pas leurs noms sur les listes affichées. Ils soutiennent pourtant avoir voté en 2011 et 2013». Ce type de cas a été signalé dans plusieurs bureaux de vote de la ville de Douala.

Ou encore : «Bureau de vote du lycée de Nkol-Eton ce matin à 10h. Seuls les scrutateurs de trois partis sont présents (Rdpc, MRC, Univers)» ; «Quartier
Briqueterie à Yaoundé. Des électrices sans repères» ; «Mosquée de la place des fêtes de Ngaoundéré presque vide à l’heure de la prière». Des images donc, Guibai Gatama en a reçu. Mais pour l’heure, difficile de faire un bilan chiffré de celles-ci. Les publications elles, se poursuivent. Le promoteur note juste l’engouement général suscité par ce concept. Comme quoi, «il n’y a pas meilleur observateur que le citoyen lui-même».