Actualités of Monday, 6 November 2017

Source: cameroon-info.net

Extrême-Nord: les populations remontées contre International Crisis Group

Pour ces populations les ONG ne tiennent pas compte de la réalité Pour ces populations les ONG ne tiennent pas compte de la réalité

Pour ces populations, les organisations non gouvernementales publient des rapports sur la guerre contre Boko Haram sans tenir compte de la réalité.

Ces derniers mois, les rapports publiés par des ONG sur la guerre que le Cameroun est obligé de livrer contre Boko Haram à l’Extrême-Nord, se sont multipliés. Le 25 octobre 2017, International Crisis Group (ICG) publiait un rapport intitulé « Extrême-Nord du Cameroun : le casse-tête de la reconstruction en période de conflit ». Lequel rapport insinuait que des populations des zones en conflit, notamment dans le Mayo-Sava, soutenaient les terroristes.

Quelques semaines avant, c’est Human Rights Watch (HRW) qui rendait publique une étude dénommée « Forcés à monter dans des camions comme des animaux ». Cette ONG accusait l’armée camerounaise d’avoir recours à des exactions et des expulsions forcées des réfugiés nigérians. Des allégations remises en question par les déclarations des populations sur le terrain.

A Kolofata, dans le Mayo-Sava, pouvoirs publics et populations ne se reconnaissent pas dans ces rapports. Pour le sous-préfet Ibrahim Tchombai, « les forces de défense mènent leur combat avec professionnalisme. Et la population tout entière a adhéré à ce combat à travers la mise sur pied des comités de vigilance, les renseignements etc. », déclare l’autorité administrative.

De son côté, le proviseur du lycée de Kolofata pense que ces ONG « ne sont pas au fait de la réalité ». Jean Pierre Djeumou indique que « si les élèves ont pu regagner les salles de classe, c’est avec le concours des militaires. Ils sont là chaque jour. Les élèves sont déjà habitués à eux. Parfois ce sont les militaires qui nous aident à faire rentrer les élèves au sein de l’établissement », martèle-t-il. Un avis partagé par Aladji Ousman, élève en Terminale D au lycée de Kolofata. « L’année dernière je suis allé à Mora. Je suis revenu ici cette année parce que les militaires nous rassurent que nous sommes déjà en sécurité », fait-il savoir.

A Amchidé dans le même département, les réactions sont identiques. S’il déplore les mauvaises conditions de vie, liées à un environnement économique précaire, Mohamed A reconnait cependant que les forces de défense « font leur travail sans problème. Ils sont là chaque jour et leur présence nous rassure », avance ce tailleur.

A Mozogo, chef-lieu de l’arrondissement de Mayo-Moskota dans le département du Mayo-Tsanaga, 387 ex-otages de Boko Haram vivent depuis février 2017, dans un lieu de cantonnement aménagé par le sous-préfet, Julien Martial Asse.

Le chef de terre indique que « si ces personnes se portent bien, bénéficient d’un bon encadrement, c’est parce que l’armée nous accompagne. Le sous-préfet seul ne pouvait pas faire ce travail », déclare l’autorité administrative.