Après le recul considérable de la secte islamiste Boko Haram sous la charge professionnelle de l’armée camerounaise, les populations guettent avec avidité chaque moindre apparition des représentants du gouvernement. Une présence qui rassure et galvanise dans l’élan de reconstruction. Le Ministre de l’Administration territoriale en revient.
Il est « redescendu » au sud du pays en fin de semaine dernière, après trois jours d’une tournée considérablement remplie dans la région de l’Extrême-Nord. Paul Atanga Nji, Ministre de l’Administration Territoriale et Secrétaire permanent du Conseil national de Sécurité, a quitté pour un temps la crise anglophone, tout au moins physiquement, pour aller prendre le pouls à quelques jours des rentrées scolaires, auprès des populations de la partie la plus au nord du Cameroun.
Il faut rappeler que depuis plus de deux années, et ceci de manière particulièrement violente, les populations de cette région ont été frappées par les combattants de la secte terroriste, projetant dans cette partie du territoire national, l’installation d’un califat. Or, c’était sans compter sur le professionnalisme des Forces de Défense et de Sécurité camerounaises qui ont fini par obliger ces brigands d’une autre espèce, à battre en retraite, avec des troupes considérablement décimées.
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Aujourd’hui donc, il est question de reconstruction, de relance de la machine productive dans une région où l’activité agropastorale est assez forte, et où les échanges économiques avec le Tchad et le Nigeria sont également volumineux. La présence du Minat est donc pour conforter une fois de plus ces populations meurtries par toutes ces exactions avec la distribution de dons remis par le couple présidentiel, mais également pour superviser le lancement et l’effectivité des chantiers financés par l’effort de guerre consenti sur toute l’étendue du territoire aussi bien par les Camerounais que par les amis de la nation, quelques mois seulement après le début des incursions des terroristes côté camerounais.
Ces efforts qui ont été matériels mais financiers, ont dans un premier temps contribué à ravitailler les troupes au front et les populations perturbées. Aujourd’hui, les financements récoltés dans le cadre de cet élan de générosité permettent de reconstruire salles de classes, bâtiments pour formations sanitaires, centre commerciaux, etc.
Par ailleurs, Paul Atanga Nji a tenu à inviter l’ensemble des populations à veiller au respect de la légalité, pour un bon déroulement de l’élection présidentielle annoncée pour le 7 octobre prochain. Déjà, il les rassurait sur la présence désormais renforcée d’un dispositif sécuritaire permanent, afin d’éviter des désagréments comme ceux déjà connus avec Boko Haram. Il appelait parallèlement ces populations à maintenir leur collaboration avec les Forces de Défense et de Sécurité pour plus d’efficacité.