Le nommé Modu Adji transportait par devers lui des charges explosives. La vigilance des populations de cette localité du Logone et Chari a permis d’éviter un carnage dans la soirée du 09 avril 2018.
En effet, c’est alors que le nommé Modu Adji demande à se procurer du crédit téléphonique chez les call-boxeurs installés le long de route bitumée de la nationale n°1 qui traverse la ville, que son aspect intrigue quelques curieux.
LIRE AUSSI:Plusieurs corps des éléments du BIR déversés dans la rivière Manyu
L’intéressé a un accoutrement bizarre et il ne tient aucun téléphone à la main. Des jeunes agglutinés autour des call-boxeurs lui demandent de soulever son vêtement. Ils veulent s’assurer qu’il ne porte rien en dessous ; le dernier attentat kamikaze de Boko Haram dans la ville s’étant produit exactement à cet endroit.Pour toute réponse, Modu Adji prend ses jambes à son cou, immédiatement pourchassé par une horde de jeunes.
Le kamikaze trouve refuge derrière un arbre, non sans avoir jeté sa charge explosive devant la porte, heureusement fermée, de la concession d’un nommé Moustapha Kodjo.
«Quand il a été arrêté, des gendarmes sont venus le chercher et l’ont conduit à la brigade. C’est après cela que des jeunes ont retrouvé la charge explosive devant le domicile Moustapha Kodjo», explique Hassan, un riverain.
LIRE AUSSI:Brutalité militaire en Ambazonie: le général Claude Meka met en garde les soldats
Selon des sources proches des forces de sécurité, le kamikaze est entré dans la ville aux environs de 18h, à l’heure de la prière, en provenance du Nigeria.
«Selon lui, c’est deux personnes qui l’ont conduit à moto jusqu’à la périphérie de Waza et lui ont remis la charge explosive. Il parle le dialecte Garmargou et dit être originaire de Kordo», relate une source sécuritaire.