Actualités Régionales of Saturday, 2 December 2017

Source: cameroon-info.net

Extrême-Nord: un militaire du BIR tabassé par des policiers à Maroua

À l’origine, une altercation entre policiers et militaires À l’origine, une altercation entre policiers et militaires

L’étincelle qui a mis le feu aux poudres et le refus d’obtempérer d’un soldat du Bataillon d’intervention rapide, une unité spéciale de l’armée camerounaise. En effet, selon le récit de nos confrères du journal Mutations en kiosque ce vendredi 1er décembre 2017, vers 9h, le Gouverneur a fait une halte au campus de l’Université de la ville, sis à l’ex-collège de l’Espoir, pour s’assurer du respect de la campagne d’hygiène et de salubrité qui a cours.

«Entretemps, les policiers de l’escorte, positionnés le long de la route principale qui passe devant le campus, font un signe à un militaire en civil à bord de sa moto de faire demi-tour. Il refuse d’obtempérer. Il sera alors forcé par les flics de s’arrêter. Il ne l’entend pas de cette oreille. S’en suit alors une vive altercation qui a donné lieu à une grosse bagarre. Les coups pleuvent partout entre le militaire et les deux policiers qui ont eu du mal à le maitriser.

Une meute d’autres policiers entre dans la danse, le frappe et parvient à le neutraliser. C’est alors que le chauffeur du Chef d’antenne de la sécurité militaire (Sémil) reconnait qu’il s’agit d’un soldat du bataillon d’intervention rapide (BIR) en service à Maroua-Salak. Les policiers ne veulent rien comprendre. Ils le rouent de coups et exigent de le menotter avant de l’emmener. Le militaire forcené résiste de toutes ses forces. Ce qui exaspère un policier blessé à la face. Il arme son fusil d’assaut.

Sur ces entre-faits, le chef d’antenne de la Sécurité militaire, le capitaine Joseph Belinga Etoundi et son chauffeur interviennent énergiquement et appellent au calme. Ils embarquent de force le militaire, l’emmènent à l’antenne Semil de l’Extrême-Nord, où les policiers se déportent aussitôt. Ils pensent que les militaires vont extirper leur camarade d’arme d’entre leurs mains. L’ambiance redevient plus surchauffée dans les locaux de la Semil.

Au moment où le chef d’antenne invite les uns et les autres dans son bureau pour voir plus clair, un officier de police surgit de dehors, s’empare de l’arme du policier chargé sur le premier site de l’incident et cherche à tirer. C’est alors que le chef d’antenne Semil bondit sur lui et le plâtre au sol avant que les autres ne le maitrisent.

Le chef de l’unité régionale de la division spéciale du contrôle des services de la police de l’Extrême-Nord, le commissaire Félix Devaloix Nguimbous arrive aussitôt et demande d’autorité à tous les policiers de vider les locaux de la Semil. La concertation n’a plus eu lieu. On a enregistré quelques blessés. Le militaire récalcitrant identifié n’est autre que le soldat Abdallah Abdoulaye. Il sera enfermé dans les cellules de la Semil pour besoin d’enquête».