Tous les centres de santé de la région ont reçu les moyens nécessaires leur permettant de traiter au moins les cinq premiers cas, ainsi que des tests de dépistage rapide (TDR).
Depuis le début de la saison des pluies, un plan de contingence est mis en place dans la région de l’Extrême-Nord pour prévenir le choléra, qui sévit déjà dans la région du Nord voisine.
Dr Fanne Mahammat, épouse Ousman, déléguée régionale de la Santé publique de l’Extrême-Nord, affirme dans les colonnes de Cameroon Tribune du jeudi 12 Juillet 2018 que «des stocks d’intrants sont déposés dans toutes les aires de santé de sorte que si un éventuel cas de choléra se déclare, que nous puissions efficacement intervenir».
En dehors de ces moyens matériels mobilisés, apprend-on, un accent est mis sur la communication. Depuis deux mois déjà, la délégation régionale de la Santé publique a saisi toutes les autorités administratives, les autorités traditionnelles et les dignités religieuses et bien d’autres leaders d’opinions afin que dans leurs communications, ils mettent l’accent sur les mesures d’hygiène et de salubrité permettant d’éviter le choléra.
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C’est ainsi que «un jeudi sur deux, nous avons une réunion avec les partenaires au développement qui nous appuient dans cette lutte contre le choléra», explique Dr Oumout, responsable du volet «choléra» à la délégation régionale de la Santé publique de l’Extrême-Nord.
«Le Mayo-Tsanaga étant limitrophe à la région du Nord où est déclarée l’épidémie du choléra et au Nigeria, dans les tout prochains jours, nous allons procéder au recyclage du personnel de santé en service dans ce département afin qu’ils aient les outils nécessaire pour faire face à une épidémie; la dernière fois qu’ils avaient bénéficié de cette formation date de 2016», poursuit-elle.
Selon les explications de la déléguée régionale du Minsanté, d’autres activités sont en train d’être préparées, à l’instar de la formation des relais communautaires dans tous les districts de santé de l’Extrême-Nord; ceci avec l’appui des partenaires au développement.
Tout est donc fait dans la région de l’Extrême-Nord pour prévenir cette maladie hydrique qui a fait des ravages dans cette partie du pays en 2015. 153 décès avaient en effet été enregistrés lors de cette épidémie.
Rappelons que la région de l’Extrême-Nord est l’une des régions du Cameroun avec un accès très faible en eau, assainissement et services d’hygiène. Selon l’Unicef, 54% des populations n’ont pas accès à l’eau potable, 35% aux services d’assainissement de base et 25% de ménages pratiquent la défécation à l’air libre en raison du manque de latrines.