Le 11 mars dernier, 7 membres de la secte islamiste Boko Haram, lourdement armes et venus du Nigeria, ont tenté de s’infiltrer en territoire camerounais. Aussitôt identifiés par une trentaine d’éléments du comité de vigilance dans la brousse de Wada, à une dizaine de kilomètres de Zamga, à l’Extrême-nord, ils ont été accueillis par des coups de feu dudit comité. A en croire le trihebdomadaire L’œil du Sahel du mercredi 15 mars 2017, six terroristes ont perdu la vie au cours d’une embuscade tendue par les membres du comité de vigilance de cette localité.
« Il ne devrait rester qu’un seul survivant. Mais à un certain moment, leurs camarades sont venus en renfort et se sont mis à tirer dans tous les sens. Nous nous étions moins nombreux qu’eux et à bout de minutions. Nous avons été obligés de battre retraite », relate le président du comité de vigilance de Zamga, Mahama Oumate.
En effet, le principal handicap de ce comité de vigilance, comme la plupart d’ailleurs est que leur arsenal de défense est constitué d’armes artisanales, indique le journal. Néanmoins, ces valeureux guerriers auront réussi à repousser les assaillants, qui se sont enfuis vers Tchinini et Agapalao, au Nigeria.
Malheureusement, au cours de cette attaque, un membre du comité de vigilance demeure introuvable, peut-on lire dans le journal. « Nous ne pouvons pas déclarer qu’il est mort parce que nous ne l’avons pas vu tomber. Nous pensons qu’il s’est égaré en brousse, surtout qu’il en était à sa première expérience sur le terrain. Nous gardons espoir qu’il nous revienne un jour » explique un de ses collègues.
Il faut tout de même souligner que depuis quelques semaines, les comités de vigilance de Kerawa, Zamga,Talla-Massali et Aschigachia travaillent en synergies, dans l’objectif majeur de d’empêcher l’élargissement des actions de la nébuleuse. Pour ce faire, ils s’organisent et bouclent les passages régulièrement empruntés par les terroristes.