• Le régime de Yaoundé prône fédéralisme communautaire
• Guy Alain Tchamde parle de manipulation
• L'intégralité de la déclaration
Le concept de "fédéralisme communautaire" prôné par une partie de la classe politique camerounaise notamment le régime de Yaoundé et tout dernièrement Cabral Libii, ne fait pas l'unanimité au sein de l'opinion publique du pays. Certains acteurs ne sont pas allés d'une main morte pour exprimer la désapprobation face à ce qu'ils qualifient de "manipulation". C'est le cas du Président National du Mouvement pour la Justice sociale, le Développement et la Protection de la Nature (MOUSODENA).
En effet, dans une déclaration rendue publique ce dimanche 21 novembre 2021, Guy Alain Tchamde a traité le régime de Yaoundé de tous les noms d'oiseau l'accusant de "sous-traiter sa vraie identité a un « jeune » qui lui-même ne comprend rien à ce concept !".
Il s'engage à fonder une vraie nation république camerounaise et dénonce les stratagèmes de Paul Biya et Emmanuel Macron pour la destruction du Cameroun.
La rédaction de CamerounWeb vous propose, ci-dessous, l'intégralité de la déclaration
Le fédéralisme communautaire : l’esbroufe, la malhonnêteté, la trahison, l’usure, la méchanceté, le néocolonialisme français, la manipulation, la haine tribale et la roublardise ! Voilà en quelques mots définis ce que c’est que ce concept du « village » !
Le régime néocolonial vient de sous-traiter sa vraie identité a un « jeune » qui lui-même ne comprend rien à ce concept !
Que la France et son régime se tiennent tranquille, il n’y aura pas de conglomération de tribus au Cameroun, nous resterons une république-nation sous une forme largement décentralisée ou fédérale avec l’esprit d’une citoyenneté nationale et républicaine et non tribale.
Nous nous engageons au MOUSODENA à fonder une vraie nation république camerounaise, une citoyenneté camerounaise au-dessus du « village » et des tribus !
Cher compatriote,
Ce serait faire preuve de légèreté et d’immaturité politique pour ne pas prendre en compte et surtout au sérieux ce que ce régime néocolonial en plein transhumance est en train de fabriquer sous nos yeux ! Cette histoire de fédéralisme communautaire n’est pas à prendre à la légère, puisque les véritables instigatrices sont la France et ses marionnettes au pouvoir à Yaoundé. Ce « jeune » qui se prête volontiers pour porter cette vision saugrenue n’est qu’un fusible et un porte-sac de ceux qui ont décidés de transformer notre pays en une conglomération de tribu. Ce régime est en totale mutation vu les épreuves que le néocolonialisme traverse en Afrique francophone.
La France passe à l’offensive, il faut diviser autant que possible le peuple souverain, il faut revenir à l’Etat tribal qui nous empêcherai de concevoir la naissance d’un Etat Nation, d’une république et d’une citoyenneté camerounaise et au-delà d’une citoyenneté africaine. Cette France à travers ce « jeune » connu pour son opportunisme ( dans les sens strictement négatif) n’a rien trouvé que de sortir ce concept de fédéralisme communautaire qui ne nous renvois qu’à une conception de la citoyenneté par l’appartenance tribal, ainsi donc notre pays deviendra une conglomération de tribus gérée par les chefs de villages. Je vous décline ci-présent quelques raisons qui fondent notre pensée :
1- la forme de notre pays actuellement est républicaine et nationale, il est inscrit dans notre constitution que tout camerounais peut s’installer librement partout où il veut sur l’ensemble du territoire national, au même moment dans cette constitution et aussi curieusement que cela peut paraître, il est mentionné le concept d’allogènes et d’autochtones, c’est-à-dire en contradiction avec l’esprit républicain et de la nation, on refuse à un camerounais dit allogène de se présenter lors des élections devant les électeurs pour être maire dans une ville où il serait considéré comme allogène. En totale contradiction avec l’esprit de la république, nous voyons donc que leur fédéralisme communautaire a pris corps depuis et que ce qui a été remis entre les mains de ce « jeune » n’est que le parachèvement de ce que ce régime néocolonial programme depuis bien longtemps !
2- Le but de ce fédéralisme communautaire est de briser tout élan de patriotisme cultivé depuis la période coloniale par les patriotes indépendantistes camerounais, qui ont donnée de leur sang pour ce semblant d’indépendance, c’est-à-dire il faut nous faire revenir à la tribu pour garantir à la France de profiter de cette situation pour rester définitivement au Cameroun et s’accaparer des richesses naturelles de notre pays, d’ailleurs certains camerounais (minoritaire) se trouve à l’aise avec l’esprit de ce fédéralisme communautaire, aveuglés par la haine tribale, ils seront prêt à tout remettre aux français et autres occidentaux pour satisfaire leur instinct de haine envers certains de leurs compatriotes. Ce fédéralisme communautaire en ce sens n’est qu’une façon de détourner des vrais enjeux qui demeurent la création d’un Etat et d’une Nation république fondée sur les principes d’une véritable citoyenneté camerounaise ! Le régime néocolonial n’en veut pas !
3- Faire germer les graines de la division et des troubles entre les camerounais, voici donc un député « jeune » qui n’a pour seul objectif qu’une vision qu’on lui aurait remis entre les mains pour semer la haine, pour distraire et tout ceci pour lui semblerait il, de se faire une bonne collecte financière, c’est indécent et c’est injuste. On ne doit pas arrivé à ce niveau et nous nous demandons toujours si cette France et ce régime n’ont pas compris que le processus de l’alternance est irréversible ?
Cher compatriote, la France et son régime passeront, il n’est plus possible de tromper le peuple camerounais, nous ne succomberons pas à la hantise de la haine. Ce que notre peuple a besoin c’est : l’eau potable, l’énergie électrique, le travail bien rémunéré, une bonne formation scolaire et universitaire, une couverture santé, les infrastructures, ce ne sont pas des incantations sur le fédéralisme communautaire, on ne pose pas des solutions sur des problèmes qui n’existent pas ! Nous n’avons pas un problème de vivre ensemble dans notre pays, le peuple dans son entièreté vit dans la quiétude et la paix ! Que ce « jeune » qui porte des projets lugubres dont lui-même ne maîtrise pas les fondements présente autre chose aux camerounais qui puisse changer leur situation misérable. Nous ne construirons rien avec le tribalisme, la jalousie et la division !
Cher compatriote, nous au MOUSODENA, participerons activement à la refondation d’une vraie Nation République camerounaise, à une vrai citoyenneté camerounaise au-dessus des tribus, nous serons d’abord camerounais avant d’être Bassa’a, Beti, Bami, Sawa, Moudang ou Peuhl. Nous militons bien sûr pour une forme fédérale de l’Etat, pour appartenir à un Etat fédéral, ce ne sera pas sur la base de sa tribu, mais du choix administratif du lieu de résidence de chaque citoyen. Nous n’accepterons plus que dans nos documents officiels et les actes administratifs il soit mentionnés la tribu d’un citoyen, nous supprimerons la politique de l’équilibre régional qui d’ailleurs n’a jamais été implémentée par ce régime qui a fini par le remplacer par le tribalisme d’Etat, nous introduirons la méritocratie et rien que la méritocratie. Tous les enfants de la république du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest recevront les mêmes chances, l’éducation sera conforme partout sur l’ensemble du territoire national et l’école sera gratuit pour tous et obligatoire jusqu’en 3eme générale ou 4 eme année technique sous risque de poursuite judiciaire pour tous les parents qui refuseront de scolariser leurs progénitures. Nous mettrons fin à l’immixtion des chefs traditionnel et de la féodalité dans la vie politique, ils resteront neutres et seront les gardiens de la tradition. Nous développerons une vraie politique culturelle pour valoriser nos cultures et coutumes sans y mêler la politique et nous choisirons de façon consensuelle une langue nationale que nous proposerons comme langue officielle auprès de l’anglais et supprimerons de ce fait le français comme langue officielle. Nous élaborerons une nouvelle constitution dans laquelle nous supprimerons les termes allogène et autochtone, nous faciliterons le brassage ethnique, tribal et culturel pour permettre une bonne intégration nationale.
Cher compatriote, sortons de la logique du « village » et entrons dans la modernité, on ne construit pas le bien-être et le développement en se repliant sur soi même ! Nous sommes conscients que la misère du peuple camerounais est à l’origine de la situation du repli identitaire où on voit se régime financer dans les médias la haine tribale avec de l’argent public, nous nous devons de résister, nous nous devons de faire preuve de compréhension et de ne pas nous haïr pour si peu. Toutes les nations prospères du monde sont celles qui ont réussis à créer une citoyenneté républicaine et non tribale ou clanique. Un citoyen allemand, français, italien ou américain d’origine africaine se sentira toujours d’abord fière de sa nationalité d’adoption.
Ne nous laissons pas emporter par les sirènes de la division et de la haine, restons focus : l’élaboration d’un système électoral crédible et consensuel, le combat pour le départ définitif de la France de l’Afrique francophone et l’engagement pour un Etat de droit au Cameroun. Soyons fiers de mener ensemble ce combat, nous le sommes au MOUSODENA.
Que la paix de Dieu soit sur vous !
Guy Alain Tchamde
Président National du Mouvement pour la Justice sociale, le Développement et la Protection de la Nature, MOUSODENA.