La célébration exclut la soirée gastronomique qui boucle souvent la journée.
Le Cameroun renoue avec la célébration de sa fête nationale. Des instructions du président de la République encadrent cette organisation «populaire» dont les Camerounais étaient privés lors des deux dernières éditions. Ainsi, pour cette 50ème édition de la Fête de l’Unité, Paul Biya a desserré l’étau qui restreint les célébrations populaires de la fête nationale, officiellement en raison du Covid- 19.
Le 20 mai 2022, il y aura donc sur le plan national, défilé civil et militaire à travers le pays. Le thème retenu par la présidence de la République est «Forces de défense et de sécurité au service du peuple, pour la préservation de la paix sociale et de la cohésion nationale, gage de l’émergence du Cameroun».
Il a été dévoilé hier lors du lancement des préparatifs par le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique (Minjec), Mounouna Foutsou. Le préfet du Mfoundi qui encadre le défilé des partis politiques dans la capitale, s’est entretenu avec les partis politiques représentés à l’Assemblée nationale.
Le défilé au Boulevard du 20 mai n’est permis qu’à ces partis politiques. Un message fax du président de la République aux Chefs de représentations diplomatiques du Cameroun, recommande l’«organisation d’une cérémonie de prise d’armes là où c’est possible».
II n’y aura pas de soirée gastronomique. Cette réception qu’offraient habituellement le Chef de la Nation à des invités triés sur le volet. Occasion pour nombre de Camerounais de découvrir le palais présidentiel, et surtout de communier autour d’un verre avec leur leader. Une troisième année consécutive que les Corps constitués nationaux et autres invités du président se contenteront de suivre avec lui la parade civile et militaire au Boulevard du 20 mai.
Mais les critiques manqueront peut- être du grain à moudre cette fois-ci, car à l’occasion de la fête de l’Unité, l’on a par le passé vu la présidence de la République se permettre des dépenses faramineuses en termes de vins et de liqueurs de haute qualité, au bénéfice d’entreprises étrangères au moment où des millions de Camerounais manquaient de l’eau à boire.
Les intéressés se contenteront de se noyer le gosier à domicile ou dans des lieux de commerce dédiés à ces breuvages. Même les Camerounais de la diaspora en sont privés, du moins ils n’en auront pas droit aux représentations diplomatiques.
Même si la pandémie du covid qui justifiait les restrictions aux célébrations populaires de la fête nationale, a considérablement perdu de sa vigueur, il reste que son spectre continue de planer sur le Cameroun. Les mesures barrières seront donc de mise sur la place publique. Et le Palais présidentiel a pris des dispositions strictes.