Ils sont au nombre de 53. Des enfants de moins de 18. Ils sont des pensionnaires du quartier mineur de la prison centrale de Maroua.  Mardi 14 juin 2016, ils ont égayé les leaders religieux et autres responsables de la  société civile qui ont assisté à la matinée récréative organisée en prélude à la célébration de la 26ème édition de la journée de l’enfant africain. Au menu, des ballets, des récits, du théâtre, des danses traditionnelles du Cameroun et diverses autres attractions qui ont régalé le public.

Cette cérémonie a permis de comprendre que la fibre artisanale sommeille encore dans bon nombre de ces mineurs de la maison d’arrêt de Maroua. Ceci transparaît à travers l’exposition d’objet d’art qui a eu lieu à l’occasion de cette journée récréative de la prison centrale. Dans la même veine, les invités se sont rendus compte que les mineurs en détention dans cette maison d’arrêt excellent aussi dans le petit élevage de volaille et la création des jardins potagers; autant d’activités porteuses susceptibles de faciliter leur insertion dans le secteur économique dès qu’ils auront purgé leurs peines respectives.

Bon à savoir, depuis que le phénomène de l’insécurité a gagné du terrain à travers l’intrusion des adeptes de la secte terroriste Boko Haram, cette prison est saturée. Pour ne parler que de la gent féminine, si en 2012, précisément avant les incursions des adeptes de la secte terroriste Boko Haram on n’avait jamais dépassé 20 détenues à la prison de Maroua, leur effectif a aujourd’hui triplé. Concrètement elles sont au nombre de 70 et parmi lesquelles 20 ont des nourrissons; une charge supplémentaire pour le régisseur de cette prison qui, bien qu’il n’y ait aucun budget pour ces gosses, est dans l’obligation de les nourrir et les soigner.