Actualités of Tuesday, 23 January 2018

Source: journalducameroun.com

Fête de la Jeunesse: des écoles anglophones seront absentes au défilé

La célébration de la Fête de la Jeunesse a été instituée par le Ahmadou Ahidjo 1966 La célébration de la Fête de la Jeunesse a été instituée par le Ahmadou Ahidjo 1966

Le gouverneur Okalia Bilaï vient d’autoriser la non-participation des écoles maternelles au traditionnel défilé du 11 février. Cette mesure est liée à la situation sécuritaire qui prévaut dans la région.

La violence a repris de plus belle dans la région du Sud-Ouest. Entre attaques attribuées aux sécessionnistes et ripostes militaires, le nombre (non officiel) de morts et de blessés ne cesse de croître.

La situation est tendue et le gouverneur de la région prend ses responsabilités en dispensant les écoles maternelles du défilé du 11 février 2018. Lequel marque la clôture des activités de la traditionnelle Fête de la jeunesse au Cameroun.

Des autres écoliers et élèves, Okalia Bilaï a requis la présence massive à la célébration publique qui devrait se tenir dans 19 jours sur l’étendue du territoire national. Il en a formulé le voeu le 18 janvier dernier, au cours de la cérémonie de lancement des activités de la 52ème édition de ladite fête dans le Sud-Ouest.

La célébration de la Fête de la Jeunesse a été instituée par le président Ahmadou Ahidjo 1966 au Cameroun, afin de marquer l’importance de cette couche dans le devenir socio-économique et politique du pays et la reconnaissance de leurs droits.

Elle se déroule cette année dans un contexte trouble avec d’une part, les exactions de la secte Boko Haram qui ont fait, depuis quatre ans, plus de 1000 victimes directes dans la région de l’Extrême-Nord. Dans une autre partie du pays, notamment le Sud-Ouest et le Nord-Ouest, la crise anglophone cause son lot de morts, de tourments et de pertes.

Le point commun à ces deux situations ? L’instrumentalisation des jeunes. Dans la partie septentrionale du pays les jeunes sont souvent enlevés ou enrôlés de force puis utilisés comme combattants et bombes humaines ; en zone anglophone, le scénario est tout autre.

Les jeunes sont sensibilisés sur la marginalisation dont la communauté anglophone se dit victime. La cause sécessionniste est vite justifiée, elle est présentée comme la solution pour faire changer les choses.