Le candidat du parti univers à l’élection présidentielle d’octobre prochain s’est adressé à la jeunesse il y a quelques heures. Retrouvez son message in-extenso.
“C’est maintenant ou jamais. OSONS, RÉCRÉONS, INNOVONS. Ruons-nous vers les listes électorales, allons à l’assaut des sièges parlementaires et municipaux. La loi nous en donne la latitude dès l’âge de 23 ans. ”
Mes chers jeunes compatriotes,
Le 11 février aura une résonance éternelle dans l’histoire de notre pays. Ce jour, faut-il le rappeler, eût lieu en 1961, le plébiscite onusien au travers duquel, certains camerounais exprimèrent la préférence de leur rattachement au Nigéria voisin. Ce qui entraina une modification des contours du territoire national. Mais c’est également ce jour qui fût consacré six années plus tard, en 1967, à la célébration de la jeunesse. Le thème choisi cette année-là fût : Jeunesse et prise de conscience.
La jeunesse, qualifiée alors de « fer de lance de la nation » était interpellée à prendre la pleine mesure du rôle qui était le sien dans la construction d’une nation unie, solidaire et performante. Eh bien, nous y sommes. Et les jeunes anglophones dans ce contexte de crise qui perdure, sont indiscutablement une partie de la solution.
La paix dépend d’eux. Ils ont besoin de la solidarité de leurs congénères francophones, afin que leurs aspirations profondes légitimes soient entendues dans un contexte de dialogue pacifique auquel leur participation est indispensable. A la tentation de la révolte ultime, il faut opposer la destinée commune, si chère à nos illustres ascendants.
C’est fort de cela que je joins ma voix à celle de l’Anglo-Saxon Youth Council of Cameroon, cette association qui appelle à la libération des 143 jeunes anglophones détenus provisoirement dans le cadre de cette crise, ces jeunes qui acceptent désormais de se constituer en artisans d’une paix concertée.
Chers jeunes compatriotes, chers congénères,
2018 est un rendez-vous historique avec la démocratie, eu égard aux quatre échéances électorales annoncées. C’est une opportunité politique unique.
La population camerounaise, selon le rapport définitif du 3ème recensement de 2005, est caractérisée par son extrême jeunesse. L’âge médian de la population est de 17,7 ans et l’âge moyen se situe à 22,1 ans. La population ayant moins de 15 ans représente 43,6% du total, tandis que celle de moins de 25 ans représente 64,2%.
Aujourd’hui, la tranche d’âge comprise entre 15 et 45 ans se chiffre à plus de 10 millions d’âmes.
Nonobstant ces statistiques implacables, notre jeunesse ne joue dans l’ordre politique camerounais qu’un rôle participatif instrumental et résiduel dans les organisations et la décision politiques. Objet de décor dans le champ et le discours politiques, les attentions séductrices auxquelles la jeunesse a droit, sont la parure qui enveloppe une stratégie de mise à l’écart des « cadets sociaux ». En conséquence, elle doit faire face à un chômage criard, à un sous-emploi record, à un système éducatif désastreux, à un système de santé déficient, à la patience illimitée à l’ombre des ainés, aux représailles de la témérité, au désespoir de l’ailleurs.
Ces jeunes qui par leur intrépidité réussissent comme des miraculés à braver la précarité au prix parfois d’indicibles sacrifices, se comptent sur les bouts des doigts. Beaucoup d’autres désemparés, font par dépit, des choix aventureux. En clair, la jeunesse dans sa grande majorité souffre, étouffe, désespère.
2018 nous donne l’occasion de mettre un terme à ce supplice générationnel. La condescendance passéiste doit céder devant la force du désir d’avenir. L’inertie conservatrice doit être substituée par l’énergie novatrice. Il n’appartient qu’à nous, jeunes, indistinctement de nos chapelles partisanes, d’en décider. Dans cette veine, les jeunes camerounais disséminés par millions dans la diaspora, eux dont la compétence force le respect à mille lieux, doivent eux aussi s’impliquer de façon décisive dans la vie politique, afin de raviver in fine en la patrie, son instinct maternel vis-à-vis de tous ses enfants où qu’ils soient et d’où qu’ils viennent.
Notre patrie comme il y a soixante-dix ans, a ardemment besoin de ses filles et fils, intelligents et courageux. Tenez quelques références historiques. OSSENDE AFANA assassiné à 36 ans s’est engagé à 20 ans, Ernest OUANDIE assassiné à 47 ans s’engage à 20 ans, Félix Roland MOUMIE assassiné à 35 ans répond à l’appel dès 22 ans, Ruben UM NYOBE assassiné à 45 ans se fait remarquer dès 33 ans.
C’est grâce à cet engagement juvénile et patriotique de nos dignes Héros Nationaux que nous affirmons aujourd’hui notre fierté de camerounais. Que faisons-nous de cet héritage ? C’est le temps de la reprise de conscience ! Le Cameroun subit de grands désordres et connait des heures difficiles. C’est maintenant ou jamais. OSONS, RECREONS, INNOVONS.
Ruons-nous vers les listes électorales, allons à l’assaut des sièges parlementaires et municipaux. La loi nous en donne la latitude dès l’âge de 23 ans.
Chers jeunes compatriotes, chers congénères
Il va de soi que nul ne saurait asseoir une sérieuse prétention de gouverner sur l’opposition des jeunes aux plus âgés. Mais un sain écrémage de l’ancienneté doit permettre de distinguer les ainés dignes des ainés ignobles. Il est temps que tous ces ainés, les bons vieux, que la puissance de la médiocrité, de la corruption et de l’imposture a réduit au silence, retrouvent la place qu’ils méritent. Nous savons où les trouver.
En ce qui me concerne, je me suis résolu à votre demande insistante, d’aller à l’assaut de la magistrature suprême, grâce notamment à l’investiture qui m’est accordée depuis le 2 février 2018, par le parti UNIVERS sous la bannière duquel j’invite les jeunes qui osent, à se placer.
Je demeure toutefois disposé, à participer aux primaires de l’opposition ou à toute autre forme de mutualisation intégrant l’expression de la volonté du peuple. Si nous nous inscrivons en masse, si nous votons en masse, si nous veillons en masse, ce qui paraît insurmontable deviendra alors aisé. Dans les prochains jours, le Mouvement 11 Millions de Citoyens soumettra par mon truchement à l’appréciation de tous, une offre politique performante.
Notre vision progressiste d’un Etat qui protège et qui libère les énergies sera alors déclinée en onze axes. Parce que les jeunes camerounais s’identifient à nous et nous font confiance, nous leur promettons d’apporter des réponses précises aux problèmes que du reste, nous connaissons. Voici un petit extrait sur l’emploi :
Les pays pleinement développés emploient environ 1 fonctionnaire pour 12 habitants. C’est le cas du Portugal qui emploie 800.000 fonctionnaires pour 10 millions d’habitants, de la France avec 5 millions de fonctionnaires pour 65 millions d’habitants, des Etats-Unis avec 2 millions de fonctionnaires pour 350 millions d’habitants. Les pays aspirant au développement comme le Cameroun doivent tabler sur des ratios deux fois moins importants, de l’ordre de 1 fonctionnaire pour 25 habitants.
Ainsi, le Cameroun devra programmer le recrutement de 1 million de fonctionnaires, contre à peine 300.000 agents actuellement. Il faudra donc tripler les effectifs actuels ; les principaux corps concernés étant les enseignants (toujours les plus nombreux dans tous les Etats), les personnels de santé, les forces de sécurité, les personnels judiciaires. Mais les recrutements à la fonction publique sont toujours fonction des performances de l’économie tirée par les niveaux élevés des investissements publics, puis privés. Si les taux d’investissement dans l’agro-industrie et la construction ne sont pas suffisamment massifs (de l’ordre de 20% du PIB, 50% du budget de l’Etat), rien de sérieux n’est envisageable.
Car l’Etat, comme n’importe quel particulier, ne peut recruter que s’il a des ressources pour payer ses recrues. Comment donc augmenter les ressources de l’Etat pour rendre possible, un recrutement important de fonctionnaires ? En fait, pour créer un emploi public, il faut au moins 5 emplois privés.
C’est la création des emplois privés essentiellement productifs qui seule, peut rendre possible, la création de postes de fonctionnaires de l’ordre de 1 pour 25 habitants. L’agro-industrie par exemple, telle que nous l’envisageons, avec au moins un complexe agro-industriel par commune, et 200.000 hectares à cultiver par an, créera à ce rythme 1 million d’emplois en 5 ans, à raison de 200.000 emplois par an.
Rappelons que l’agro-industrie et toutes ses conséquences bénéfiques sur l’économie générale, crée 1 emploi par hectare. 200.000 hectares par an, donneront alors naissance à 200.000 emplois annuels. Sur 5 ans, on aura alors 1 million d’emplois seulement dans le secteur agro-industriel, sachant qu’ un hectare rapporte à l’état brut et en moyenne 1 million de FCFA l’an pour un investissement de 500.000 FCFA, rappelant également que la production brute ne représente qu’une infime partie de la richesse à créer.
Ceci n’était donc qu’un extrait.
Nous apporterons dans notre offre politique, la démonstration de ce que la création de deux millions et demi d’emplois est possible en cinq ans, dans les deux secteurs agro-industriels et de la construction. L’économie numérique vivier d’emplois jeunes par excellence sera un autre pilier de l’emploi. A l’instar de Kiro Games, GiftedMom, Himore Medical, Lalala ou Iboga Production, ces start-up qui dans des conditions hostiles ont pu s’illustrer par la détermination de leurs jeunes promoteurs, nous permettrons par la création du Paradis du génie, le foisonnement des initiatives de création de richesse.
De plus, Nous ferons des réformes innovantes pour un système hospitalier consacrant les soins de qualité à priori et à proximité, pour un système éducatif accordant une place de choix à l’apprentissage, pour un environnement économique qui priorise l’expertise jeune et nationale dans la commande publique, pour sortir le bois, l’or, le diamant et autres ressources de l’exploitation prévaricatrice, pour une fonction publique de performance au service de l’usager, pour un cadre social répondant aux attentes de la personne vivant avec le handicap, plaçant la jeune fille à l’abri du mariage précoce et autres inégalités, garantissant au travailleur le respect de ses droits.
Sur ce dernier point nous saluons la plate-forme établie avec la Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun. L’effort, le mérite, la compétence et l’ingéniosité doivent à nouveau constituer le socle d’ascension sociale et de reconnaissance nationale.
Porté par votre volonté à la tête de notre pays, j’assurerai, avec les forces politiques alternatives qui le souhaiteront, une gouvernance transitionnelle mutualisée de cinq années au bout desquelles le redressement effectué donnera lieu à une élection présidentielle transparente à deux tours à laquelle je ne serai point candidat.
Ensemble, relevons le défi.
Ensemble, chers jeunes, chers congénères, reprenons notre pays en main, pour que prospère notre nation.
Bonne célébration de la jeunesse à tous !