Sécurité aux frontières et à l’intérieur du pays, disponibilité des denrées… le gouvernement a remporté les 24 et 25 décembre une victoire nette sur tous les fronts où il était attendu. Parviendra-t-il à rééditer sa performance le 31 décembre et le jour de l’an ? Wait and see…

Noël sans attentats-suicides

Les chrétiens du Cameroun, où qu’ils se trouvent, ont commémoré la naissance de Jésus-Christ dans la joie et la paix du seigneur. Au grand dam de Boko Haram. La secte terroriste, qui aime à jouer les trouble-fêtes, n’a ensanglanté aucune ville, aucun marché, aucune rue, aucune case. Elle en a certainement été empêchée par une armée camerounaise aguerrie, magnifiquement déployée et professionnellement concentrée. Boko Haram, qui par sadisme se plaît à transformer les grands moments de joie en journée de lamentation, a enregistré, le 25 décembre un revers psychologique, militaire et symbolique qui marque un tournant dans la guerre sans merci que quatre États (le Nigéria, le Cameroun, le Tchad et le Niger) lui livrent. Malmenée et acculée par la Force multinationale mixte, ne constituant plus une menace que via des attaques-suicides, Boko Haram perd progressivement cette capacité de nuisance. Plus vrai encore dans la partie septentrionale du Cameroun.

Visiblement, le récent déploiement en grand nombre des soldats et du matériel de guerre à l’Extrême-Nord et à l’Est y est pour beaucoup. On le voit, le chef de l’État, chef des armées, ne lésine sur aucun moyen pour mettre à la disposition de l’armée tout ce dont elle a besoin pour défendre efficacement la République contre les terroristes. Pour sa part, le ministre délégué à la Défense, Joseph Beti Assomo, véritable parangon d’intégrité, comme on en voit rarement sous le Renouveau, veille à ce que la troupe ne soit frustrée d’aucun avantage, qu’elle garde en tout instant le moral. Les comités de vigilance, constitués dans les villages exposés aux attaques terroristes, ont également une part à prendre dans le recul de l’emprise sanglante de Boko Haram sur le Cameroun. Mais attention, les marins ne le savent que trop bien, c’est parfois au port que chavirent les navires. Comme pour dire que dormir sur ses lauriers peut tout remettre en cause et s’avérer catastrophique.   
 
La gendarmerie veille au grain

Déployés sur deux tableaux, les éléments du secrétaire d’État auprès du ministre de la Défense chargé de la Gendarmerie (Sed) Jean Baptiste Bokam se sont hissé de fort belle manière à la hauteur de leurs missions, rendues plus délicates encore en période fêtes. Sur le plan de la sécurité des hommes, des biens et du territoire, la gendarmerie nationale a une fois de plus apporté la preuve que les Camerounais peuvent compter sur elle, sur son sens du professionnalisme. Pas de fausse note, à lui imputer, dans la belle symphonie sécuritaire conçue par le chef des armées.

Sur le plan de la sécurité routière, la gendarmerie nationale est montée d’un cran, avec un grand déploiement d’hommes et de radars, apportant un concours décisif aux fonctionnaires du ministère des Transports.  Le Sed personnellement  a mouillé le maillot. Ce qui est loin d’être une première. Jean Baptiste Bokam est réputé pour son caractère d’homme d’action.

La police au rendez-vous

Présence, discipline, courtoisie. La police nationale n’a baissé la garde nulle part. Première observation : les hommes de Mbarga Nguelé se sont déployé partout où il le fallait. Une présence qui, selon des témoignages recueillis par La Météo, a dissuadé bien de malfrats de commettre quelque forfait. Deuxième observation: chaque fois, c’est avec courtoisie que les policiers procédaient aux interpellations, s’adressaient aux conducteurs et à leurs passagers. Une bonne tenue qui a eu une influence positive sur le fils de Solange B., cadre de banque. « Depuis que la police a contrôlé mon véhicule alors que nous effectuons une balade familiale, mon garçon de 7 ans n’arrête pas de nous répéter à la maison qu’il sera policier. Il a été marqué par la politesse de l’agent qui s’est adressé à nous », raconte avec une pointe d’étonnement la dame. Elle-même a du mal à croire que la police camerounaise soit encore un sujet d’admiration. Et pourtant…  

Pas de pénurie dans les marchés

Dans sa volonté de faire pérenniser des pratiques commerciales saines qui permettent d’approvisionner régulièrement les consommateurs en produits de grande consommation, Luc Magloire Mbarga Atangana ne tarit pas d’imagination. Ainsi, en plus des caravanes de ventes promotionnelles classiques, le ministre du Commerce a mis sur pied «La quinzaine de Noël». Qui s’étend du 15 décembre 2015 au 05 janvier. À travers cette plateforme commerciale innovante, les populations des grandes villes se ravitaillent en produits de première nécessité (huiles végétales, savon de ménage, riz, sucre, sel de cuisine iodé, boissons hygiéniques, pâtes alimentaires, volaille, poisson, lait, margarine, gaz domestique…),

Sur le qui-vive, depuis trois mois pratiquement, M. Mbarga Atangana multiplie des concertations avec les opérateurs économiques, et effectue des descentes sur le terrain. Le 23 décembre, il s’est par exemple rendu dans certains marchés (Mfoundi, foire des produits alimentaires à l’esplanade du Stade omnisport) et grandes surfaces (Casino centre-ville, Mahima Warda, Dovv Bastos, Santa Lucia Omnisport) de la capitale politique.

Les fins limiers de la Brigade nationale de contrôle et de répression des fraudes sillonnent les espaces commerciaux afin de s’assurer que les prix affichés sont ceux homologués.

Les fêtes de nouvel an se dérouleront-elles dans un climat similaire de sécurité et de lutte victorieuse contre les spéculations ? Qui vivra verra !