• Jean Bruno Tagne donne son avis sur le bras de fer entre Eto’o et Mouelle Kombi
• Pour lui, c’est la Fecafoot qui doit avoir le dernier mot dans le dossier du sélectionneur
• Certains pensent qu’il serait en mission pour Eto’o
Le dossier qui agite le milieu du football camerounais, au-delà de la petite crise artificielle au niveau de la Fédération camerounaise de football, reste le cas d’Antonio Conceiçao. Alors que le ministre en charge des Sports semblait clore le débat, la Fecafoot vient de donner 72 heures à Samuel Eto’o afin de trouver une réponse à l’avenir du technicien portugais. Certains ramènent d’ailleurs ce débat sur le plan de la légalité dans la mesure où l’on dénie au membre du gouvernement le droit de trancher ce cas précis du sélectionneur. Jean Bruno Tagne, qui n’est autre que le Directeur de campagne de Samuel Eto’o, vient de prendre position dans le débat. Certaines mauvaises langues y voient indirectement une mission spéciale pour ainsi rendre service à son patron.
Le comité exécutif de la Fecafoot a donné 72H à Samuel Eto’o pour se prononcer sur l’avenir du sélectionneur des Lions Indomptables du Cameroun.
Jean Bruno Tagne est formel. «Le choix de l’entraîneur relève du pouvoir de la fédération camerounaise de football» a-t-il déclaré sur Sacré Matin.
Il donne ainsi raison à Samuel Eto’o qui devrait trancher d’ici 72heures.
Mais, une chose est sûre, il ne s’agit pas forcément d’une misison spéciale, comme le présume certains. Depuis la fin de la Campagne, Jean Bruno Tagne est retourné dans son milieu professionnel, notamment dans la presse. Il reste à n’en point douter, l’un des talentueux journalistes de sa génération. Il a dès lors une indépendance de ton et de parole. Mais, ceux qui y voient aussi une mission n’ont pas forcément tort au regard de la proximité entre les deux personnes.
Exclusivité : Mouelle Kombi et Samuel Eto’o bientôt convoqués à Etoudi
Antonio Conceiçao reste manifestement une pomme de discorde entre Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football Narcisse Mouelle Kombi. Le premier se donne 72 heures pour trouver une réponse au cas du sélectionneur des Lions Indomptables alors que le second a déjà tranché. Mais, une chose se dégage après nos recoupements. Les deux semblent rester des textes en vigueur et qui se contredisent manifestement. Et selon les indiscrétions, cette affaire risque de se terminer à Etoudi.
« L’urgence aujourd’hui c’est la préparation des barrages en mars prochain dans la sérénité, dans l’unité, dans l’harmonie. Et pour cela, nous avons une équipe. Une équipe qui est en train de monter en puissance, une équipe qui a montré sa force, son fighting spirit, sa combativité. Nous avons un staff technique composé d’expatriés mais également mais également de Camerounais. On ne le dit pas assez. La priorité actuellement, ce pas n’est pas de déstabiliser l’équipe en la décapitant. La décapiter, cela veut dire couper la tête de l’entraîneur». C’est en ces termes que Mouelle Kombi avait clos le débat en ce qui concerne le Coach des Lions Indomptables.
Mais avait-il le droit de s’ingérer dans la gestion de l’encadrement de l’équipe nationale. Oui et non.
Non, puisqu’en effet, le ministre des sports et de l’éducation physique n’a pas le droit de prise de position sur l’encadrement technique de la sélection nationale du Cameroun. Selon le décret présidentiel du 26 septembre 2014, dans le chapitre II basé sur l’organisation et la gestion des sélections nationales, il est écrit à l’article 3 alinéa 1 : “La gestion administrative, sportive, et technique des sélections nationales révèle de la compétence de la fédération camerounaise de football dénommée Fécafoot.”
Oui, puisque, la Convention Minsep- Fecafoot du 05 février 2015 lui en donne le droit. l’Article 9 dudit texte dispose: « les membres des structures d'encadrement des sélections nationales de football sont recrutés, soit sur la base d'un contrat signé avec le président de la Fecafoot après avis obligatoire du ministre en charge des Sports, soit sur la base d'une mise à disposition par l'État ». Là, il est clair que le Ministre a son mot à dire.
« Généralement au Cameroun, c’est le pouvoir politique qui finance les fédérations et décide pour elles, et celui-ci a clairement décidé de miser sur la stabilité à un mois des barrages de la Coupe du monde 2022 programmés les 26 et 28 mars contre l’Algérie. Cependant, Eto’o est un cas à part et la légende camerounaise, élue en décembre, pourrait bien décider de frapper fort en donnant satisfaction à toute une partie des supporters qui réclament le départ du Portugais. Verdict imminent ! », commente le confrère www.afrik-foot.com.
Les deux protagonistes semblent avoir raison. Chacun s’appuie bien évidemment sur les textes existants. Seulement, cette affaire risque de fragiliser les deux camps. Pour cela, des initiatives seraient en cours pour que les deux se retrouvent au Palais de l’Unité pour qu’une issue collégiale soit trouvée à cette affaire.