Une affaire de triche sur l’âge avait récemment secouée le football camerounais suite aux exigences du Président de la Fédération camerounaise de football sur le respect des âges des joueurs. Jeune Afrique livre de nouveaux détails sur les coulisses de ce nouveau combat de Samuel Eto’o.
« On ne pourra pas reprocher à Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) de prendre à la légère les problèmes liés à la fraude sur l’âge. Ce fléau, qui concerne autant le Cameroun qu’une majorité de pays subsahariens, a obligé le dirigeant à prendre une décision radicale en excluant une majorité des joueurs sélectionnés pour représenter l’équipe nationale des moins de 17 ans (U17). Et ce, alors que son pays s’apprête à accueillir, à partir du 12 janvier, le tournoi de l’Union des fédérations de football d’Afrique centrale (Uniffac), qui est qualificatif pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations (CAN) U17, prévue en Algérie au mois d’avril.De son côté, la Confédération africaine de football (CAF) a décidé de repousser d’une semaine le coup d’envoi du tournoi qui doit se tenir à Limbé, afin de permettre aux cinq équipes engagées (Cameroun, Tchad, Congo, Centrafrique, RD Congo) de passer différents examens médicaux », rappelle Jeune Afrique.
« La Fecafoot a pris soin de ne pas communiquer l’identité des 21 joueurs sanctionnés. À ce jour, aucune sanction n’a été prise à leur encontre. « Je ne pense pas que ce sera le cas. Car ces jeunes joueurs sont finalement plus victimes qu’autre chose. Ce ne sont pas eux qui décident de falsifier leur état civil », poursuit Jean-Samuel Biyong. En juillet dernier, 44 joueurs avaient été convoqués devant la Commission d’éthique de la fédération. Au Cameroun, la fraude sur l’âge est en moyenne de trois ans. « Nous savons que cela va en général de deux à cinq ans, très rarement au-dessus », ajoute le journaliste. En Côte d’Ivoire, autre pays concerné par ce fléau, Eugène Diomandé, le président du Séwé Sport de San Pedro confirme : « Quand il y a tricherie, c’est en général de trois ans entre l’âge réel et l’âge annoncé. Il y a quelques années, la fraude s’organisait à des cadences élevées. Mais il y a désormais moins de triche et plus de contrôles, car certaines fédérations ont décidé de lutter contre le phénomène. », précise Jeune Afrique.