Réunis jeudi dernier à l’hôtel Mont Fébé de Yaoundé, les membres de l’Assemblée générale de 2009 ont décidé d’accompagner le président de la Fédération camerounaise de football dans sa volonté de réconciliation et de réforme du football camerounais pour lequel il souhaite lui redonner toute sa grandeur.
Accolades chaleureuses, larges sourires, salutations fraternelles, retrouvailles pleine d’allégresse, selfies par ci, séquence photos et autres mots aimables par là… L’entrée de Samuel Eto’o dans la salle des travaux présageait sans doute de l’issue heureuse des travaux. Pour l’occasion, le nouvel homme fort de la Fée a foot s’est fait tout petit devant ceux qu’il n’a eu de cesse d’appeler « chers parents ».
Une preuve d’humilité et de modestie qui a visiblement conquis l’auditoire constitué des membres de l’Assemblée générale de 2009, venus des dix régions du Cameroun pour écouter ce que leur « pis » avait de si important à leur dire. C’est au total 44 membres sur les 76 de cette Ag qui ont fait le déplacement. Un rappel des troupes opérée à les croire, dans le souci de sortir le football camerounais de cette interminable crise post-électorale dans laquelle elle est engluée depuis 2013, date de l’embastillement de Iya Mohammed, ancien président de la Fécafoot et non moins ancien Directeur général de la Société de développement du coton (So déco ton).
L’ex capitaine des Lions indomptables ouvre son discours par un constat saillant : « nous nous sommes trop battus parce que nous ne nous sommes pas donné ta chance de pouvoir échanger, discuter. Je viens chercher ta paix dans notre grande famille. La paix est beaucoup plus puissante que ta guerre. Et quand il y a guerre, il y a beaucoup plus d’intérêts. Les gens gagnent beaucoup plus quand il y a la guerre. Je vous prie chers parents, je vous prie », implore le patron de la Fecafoot.
Lui qui tend la main à ses aînés, choisissant la voie du dialogue plutôt que de se braquer et contribuer à radicaliser les positions. « Le devoir nous appelle chers parents. Mettons ta paix dans notre famille. Et montrons aux Camerounais que te football est notre bien te plus précieux. C’est la seule chose qui nous met encore… mais nous savons aussi que c’est la seule chose qui peut créer une bagarre que personne ne peut stopper », reconnaît le « 9 ». Et le joueur formé à la Kadji Sport Academy de mettre plus d’emphase à sa demande.
« Je me mets à genoux et je vous demande pardon. Je vous prie de donner une opportunité à notre football. Je vous prie de venir dans cette maison et qu’ensemble, même ceux qui n’ont pas pu être là aujourd’hui, nous avons tous une place dans cette maison ; tous t C’est ta nôtre »
Fin des procédures pendantes devant les juridictions
Après cinq heures de travaux meublés par des conciliabules, des négociations, des discussions houleuses et des compromis, les membres de l’Ag 2009 décident d’apporter leur soutien à la nouvelle équipe de la Fecafoot conduite par Samuel Eto’o.
Parmi les résolutions de cette assise, la promesse des membres de l’Assemblée générale de 2009 « d’accompagner M. Samuel Eto’o fils dans sa politique d’apaisement, de réconciliation et de réforme du football camerounais, ils prennent par conséquence acte et reconnaissent ta victoire de Samuel Eto’o Fils a t’issue de l’Assemblée générale élective tenue te 11 décembre 2021 », lit-on sur le communiqué final. Faustin Biaise Mbida Mbida etM. Pierre Boujiko Yokeka ont été désignés mandataires et porte-paroles de l’Ag de 2009.
Et pour démontrer que les épées ont été rangées dans les fourreaux, les membres de ladite Ag décident de « se désister de toutes tes procédures pendantes dans toutes tes juridictions nationales et internationales, ils acceptent en outre que te procès-verbal de ta présente concertation ainsi que te communiqué final signés des mandataires désignés soient produits devant tes juridictions sus- visées pour servir et valoir ce que de droit ».
Pour sa part, Samuel Eto’o a promis de consulter les commissions juridictionnelles sur les cas de suspension de certains membres de l’Ag de 2009 issues des différentes crises électorales. Est-il trop tôt pour crier victoire ? Affaire à suivre !