La crise à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) a connu un nouveau rebondissement le 28 mai dernier. Samuel Eto'o, le président de la Fecafoot, a annoncé le limogeage du sélectionneur belge Marc Brys, que lui avait imposé le ministère des Sports. Cette décision fait suite à une vive altercation entre les deux hommes, qui a été largement diffusée sur les réseaux sociaux.

La Fecafoot a nommé un staff intérimaire dirigé par Martin Ndtoungou Mpile, avec David Pagou comme sélectionneur adjoint, pour préparer les deux prochains matchs des éliminatoires de la Coupe du monde 2026 contre le Cap-Vert et l'Angola. Cependant, la Fédération internationale de football association (FIFA) devra désormais trancher le contentieux.

Le rôle de la FIFA dans cette affaire sera déterminant. L'instance dirigeante du football mondial a déjà eu à intervenir dans des crises similaires dans d'autres pays africains, comme le Ghana et le Nigeria. La FIFA a la responsabilité de veiller à ce que les fédérations nationales respectent ses statuts et ses règlements, ainsi que les principes d'indépendance et de non-ingérence dans les affaires sportives.

Dans le cas du Cameroun, la FIFA devra examiner les circonstances du limogeage de Marc Brys et déterminer si la Fecafoot a agi conformément à ses propres statuts et à ceux de la FIFA. La FIFA pourrait également être appelée à trancher le litige entre la Fecafoot et le ministère des Sports, qui ont tous deux revendiqué le droit de nommer le sélectionneur national.

En attendant, le ministre des Sports et de l'Éducation physique a convoqué une réunion le 29 mai pour préparer les deux prochains matchs. Il reste à savoir quel staff sera sur les bancs lors de ces rencontres : celui de la Fecafoot ou celui du gouvernement ? Les paris sont ouverts, mais une chose est sûre : la FIFA aura un rôle clé à jouer dans la résolution de cette crise.