Dans une analyse lucide et équilibrée, Alain Dénis Ikoul pose un regard pragmatique sur le nouveau partenariat entre la FECAFOOT et FOURTEEN. Loin des critiques acerbes, il y voit un signe de résilience institutionnelle et une étape nécessaire dans la reconstruction de la crédibilité du football camerounais. Pour lui, après les déboires avec Puma, Le Coq Sportif et One All Sports, ce choix d'un équipementier moins prestigieux mais stable reflète une forme de réalisme bienvenu. Plus qu'un simple contrat d'équipementier, ce partenariat avec FOURTEEN représente une période de transition nécessaire pour renouer avec la stabilité, avant de pouvoir éventuellement prétendre à nouveau aux grandes marques internationales. Une approche qui, selon l'analyste, mérite d'être saluée plutôt que critiquée, dans le contexte actuel du football camerounais.



Pour moi FOURTEEN est un équipementier de transition et surtout un marqueur de la résilience de la FECAFOOT; alors je dis Bravo !

L’avis d’Alain Dénis Ikoul sur le nouvel équipementier

Aucun être humain normal ne souhaiterait voir sa jolie fille ou sa sœur aller épouser un homme qui sort de deux divorces en trois ans. Ceci étant dit, il faut donc rapidement déconstruire l’illusion de compatibilité de la FECAFOOT actuelle avec un équipementier de renon. C’était de la pure utopie et même une hérésie de penser que Nike, Puma ou Adidas pouvaient venir offrir un important contrat au Cameroun, en l’état actuel de notre football qui traverse une période de crise de résultats, de conflits internes et de mal gouvernance sans précédents. On sort de deux ruptures de contrats suffisamment grossières avec deux équipementiers en 3 ans, et notre crédibilité a été ainsi écornée: aucun argument objectif n’aurait donc expliqué ni justifié la signature d’un grand équipementier: d’ailleurs ils n’ont pas candidaté apprend-on.

Une fois cela dit, j’ai envie de féliciter la FECAFOOT, car mieux vaut tard que jamais. Ça faisait déjà honte de voir les Lions jouer avec des maillots No Names. J’étais à Rabat au Maroc, un confrère ivoirien m’a demandé « à quand la signature d’un nouvel équipementier ? » et j’ai eu honte d’être camerounais à ce moment précis. Mais désormais cette situation est derrière nous, et moi je dis bravo et merci malgré tout à la fédération, car mieux vaut tard que jamais.

Comme pour One All Sport, je respecte le choix de la FECAFOOT de dealer avec FOURTEEN. On ne peut pas reprocher à la fédération de dealer avec qui elle veut en matière d’équipementier. En revanche, ON EST EN DROIT D’EN ATTENDRE LE MEILLEUR BÉNÉFICE POSSIBLE pour notre football. FOURTEEN est un équipementier jeune, alors il n’y a pas de raison pour nous de lui ouvrir nos portes s’il nous garantit un minimum en cette période où notre football va mal. On n’a juste pas besoin de revivre les multiples promesses non tenues comme pour One All Sports: ceci dit qu’on espère qu’à la fédération, on a su tirer les leçons des précédents échecs. On ne peut donc pas être péremptoire dans les conclusions, tant qu’on n’a pas le contenu du contrat, mais on peut cependant souhaiter la bienvenue à FOURTEEN, en espérant qu’il nous apportera de la stabilité autant qu’il gagnera en visibilité auprès des Lions.

Pour sortir en évitant d’être long, je considère FOURTEEN comme un équipementier de TRANSITION. Il s’agit pour moi d’un équipementier qui doit nous permettre de traverser cette mauvaise passe avec cet exécutif épineux à la tête de notre fédération, de redonner de la crédibilité à la gouvernance de notre fédération avec un nouvel exécutif, de renouer avec la gagne dans nos sélections, pour pouvoir reconquérir les grands équipementiers. Je n’exclus pas aussi le fait que FOURTEEN s’inscrive dans la durée s’il se montre à la hauteur des aspirations de nos Lions quand cet exécutif épineux aura libéré le plancher.

FOURTEEN est certes un no Name, mais nous devons avoir l’honnêteté de reconnaître qu’avec l’état (calamiteux) actuel de notre football, conjugué aux circonstances dans lesquelles Puma est parti en 2018, CoQ a été chassé en 2022 et puis la triste fin de l’Arnaque One All Sports aussi en 2024, nous avons perdu notre crédibilité et ne méritions pas mieux que FOURTEEN du point de vue de la réputation et de la notoriété de l’équipementier. C’est donc pour moi un partenariat Gagnant - gagnant sur la forme.