D'après les révélations de Jeune Afrique, les gouverneurs du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai, et du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, font preuve d'approches singulières dans la gestion de la crise séparatiste qui secoue ces régions depuis 2016.
Selon le magazine panafricain, Okalia Bilai a très tôt affiché une ligne dure, n'hésitant pas à menacer fermement les manifestants dans des déclarations publiques en 2017. Jeune Afrique rapporte que ce fidèle de Paul Biya, natif de la région francophone du Centre, s'est montré inflexible face aux "grondements de la rue" dans le Sud-Ouest.
A l'inverse, son homologue du Nord-Ouest, Adolphe Lele Lafrique, a privilégié dans un premier temps le dialogue, participant notamment aux négociations en amont de la libération de la sénatrice Regina Mundi, explique Jeune Afrique. Cependant, face à l'intransigeance de la ligne gouvernementale, il a dû se ranger derrière une approche plus sécuritaire, devenant une cible des séparatistes.
D'après l'enquête de Jeune Afrique, les deux gouverneurs incarnent deux postures distinctes, l'un affichant une "raideur" face aux manifestations, l'autre tentant d'abord la voie de la médiation. Malgré ces différences, Okalia Bilai et Lele Lafrique apparaissent comme des "pièces maîtresses du système politico-administratif de Paul Biya", selon le magazine, laissant entrevoir de possibles promotions à venir à Yaoundé.