Quelques heures seulement après la suspension de la puce de collecte de fonds du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) destinée à financer la campagne présidentielle de 2025, les autorités camerounaises ont fait marche arrière. L'opérateur de téléphonie mobile MTN a finalement rétabli la puce, qui avait été bloquée sur ordre du ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

Le blocage de cette puce avait immédiatement provoqué une levée de boucliers, notamment sur les réseaux sociaux, où de nombreux internautes et militants du MRC ont dénoncé une atteinte à la liberté politique et à la participation électorale. Cette action a été perçue comme une tentative du régime en place d'entraver la mobilisation des fonds nécessaires à la campagne de Maurice Kamto, principal opposant du président Paul Biya.

Au sein du gouvernement, les responsabilités semblent floues. Alors que Paul Atanga Nji, connu pour sa loyauté envers le régime de Biya, aurait été à l'origine de cette mesure, il aurait par la suite pointé du doigt Minette Libom Li Likeng, ministre des Postes et Télécommunications. Cette dernière s'est cependant défendue en affirmant ne pas avoir été impliquée dans cette décision controversée.

D'autres sources affirment que Chantal Biya, l’épouse du chef de l’État, aurait joué un rôle décisif dans cette affaire. Selon ces informations, elle aurait exigé que toutes les mesures nécessaires soient prises pour freiner l'activité politique de Maurice Kamto. L'objectif ? Assurer la pérennité du pouvoir en place et préserver son influence sur la gestion des affaires de l’État.

Ce revirement souligne la pression politique croissante à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le MRC, qui cherche à mobiliser des ressources pour son candidat, voit dans cette affaire une tentative de museler l'opposition et de limiter sa capacité à mener campagne.

Le déblocage de la puce marque une victoire symbolique pour le parti d'opposition, mais laisse entrevoir les nombreuses difficultés et entraves administratives auxquelles il pourrait encore être confronté dans la course à la magistrature suprême.

Le public est invité à poursuivre ses contributions pour soutenir le changement, en suivant les indications fournies par le MRC.